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De la biennale de Venise à l’autisme Asperger

C’est souvent en vivant de petits événements de la vie quotidienne que l’on découvre des mécanismes intimes qui nous sont cachés.

J’ai proposé de donner comme cause de l’autisme (ou du moins d’un certain type d’autisme) un éparpillement de la conscience. Une petite expérience peut en donner une représentation.

Dans l’enceinte de la Biennale de Venise il y avait, cette année, une cafétéria des plus bizarre, dont voici quelques images :

Classiquement, lorsque l’on entre dans un espace (une pièce par exemple) nouveau, un certain nombre d’éléments nous permettent de nous y situer. Des horizontales pour symboliser le sol, des verticales pour la hauteurs, certains éléments architecturaux (portes, fenêtres) et décoratifs (meubles, lampadaires, …) A partir de ces éléments juxtaposés nous définissons, virtuellement, un espace en trois dimensions dans lequel nous pouvons nous situer et nous sentir à l’aise.

Lorsque l’on entre dans la cafétéria montrée plus haut cette construction prend un certain temps. Au début on perçoit une multitude de détails disparates, sans liens entre eux. Progressivement on analyse les éléments, les situe les uns par rapport aux autres, reconstruisant les liens logiques qui les réunissent. Petit à petit la conscience d’un espace globalisé se fait dans lequel il nous est possible de nous situer. Nous sommes alors positionnés dans cet univers et l’effet de chaos s’est dissipé. Le vécu, un peu, anxiogène du début fait place à un certain confort.

Cet expérience montre combien la perception d’un espace n’est pas une notion immédiate mais une construction mentale qui prend un certain temps, mobilise des acquis, et une synthèse de beaucoup d’éléments pour arriver à en faire un tout.

Si on en revient à l’autisme (ou à certaines formes d’autisme provenant de l’éparpillement de la conscience) on peut proposer l’analyse suivante. Ces patients dont la perception de chaque détail est similaire à la notre (et peut être plus pertinente) n’ont pas la capacité de réaliser la synthèse de ces élément  pour en  créer un tout. Il est possible de se situer (se positionner) dans notre univers globalisé, mais par contre pour les patients se situer par rapport à une foule de détails, épars et sans liens apparents entre eux est mission impossible. Vivant dans cet univers morcelé dans lequel il est impossible de se situer, de se définir, les autistes déroulent un vécu totalement angoissant. Ils absorbent tout détails, mais tout détails les déstabilisent et leur déclenche des crises d’angoisse.

On comprend pourquoi ces patients se réfugient dans les rituels établis, des références solides dont ils ne peuvent se défaire.

Il est certain que plus les événement qui surgissent touchent les couches profondes de la conscience (le niveau affectif) et plus la déstabilisation de l’autiste sera grande et angoissante. C’est pourquoi ceux-ci se réfugient  dans le plus cognitif, les règles absolues, les chiffres (sans aucune charge affective), les dates. Ils refusent toutes relations avec « les humains » qui inévitablement vont les entrainer dans une communication affective qui leur fait peur.

Construire une conscience s’est intégrer à son vécu de façon cohérente toutes les micro informations du quotidien pour en faire un réseau structuré et cohérent. Les autistes n’ont pas cette capacité et ils développent une conscience éparpillée, faites de multiples détails perçus de façon « très pointue » mais qu’ils sont incapables de synchroniser.

Peut-être que le travail serai de leur redonner, par des exercices appropriés, cette capacité de synthèse qui leur manque.

PS : Cette expérience montre que nous sommes tous, à dose homéopathique, un peu autiste Asperger. La pathologie n’est qu’une exagération d’un état de mini-pathologies naturel.

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