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Textes, poésies, et chansons, en psychologie relativiste

On considère généralement en littérature qu’il y a deux grands modes d’expression :

  • La prose dans laquelle le texte n’est pas formaté par des règles strictes et par de simples règes de lisibilité (paragraphes, titres, sous-titres …)
  • La poésie ou le texte est régi par des formats très précis (sonnets, Rondeau, Ballade, Ode, Acrostiche …) et surtout par la notion de rime qui impose une lourde contrainte sur le contenu par un choix restrictif des mots utilisés.

Cette catégorisation supporte évidemment des exceptions comme, par exemple, les poésies en vers libres, ou des textes en prose à visée poétique.

Personnellement je préfère diviser la littérature en deux grands courants

  • La littérature du domaine du cognitif qui essaye à travers les mots et leur sens de refléter au mieux la pensée que l’on veut exprimer. Dans ce mode d’expression on choisit les mots, non pas pour leur musique, mais pour leur sens précis et le concept qu’ils recouvrent.
  • La littérature du domaine de l’affectif qui essaye à travers les mots et leur musique de suggérer au lecteur le sens que l’on veut porter. Ce n’est pas le sens académique des mots qui importe, mais leur musique et leur capacité d’évocation.

Il existe, bien sûr, de nombreux textes qui peuvent se revendiquer des deux catégories, celles-ci n’étant définies qu’en tant que critères taxonomiques.

Cette dernière classification me paraît plus fructueuse quand il s’agit de relier un texte à l’intérêt qu’un lecteur peut lui apporter.

Prenons mon cas personnel, non pas qu’il présente un intérêt particulier, mais tout simplement parce que c’est celui que je connais le mieux et dont il m’est le plus facile de parler. J’ai une vision très analytique du monde, dans chaque événement je recherche le « pourquoi » et comment cet événement peut s’intégrer dans mon système cognitif structuré. Dans la poésie, par exemple, je cherche à travers le sens des mots, non pas à me laisser imprégner, mais plutôt à comprendre ce qu’ils cachent. En ce sens la forme poétique me paraît, non pas une vision « impressionniste » du monde mais plutôt un obstacle au décryptage du sens des mots (puisque ceux-ci n’ont pas dans le texte le sens généralement admis pour eux). Mon réflex est donc de me dire : « la vie et ses messages sont déjà assez compliqués à comprendre, alors pourquoi ajouter une complexité supplémentaire en apportant une « sur-codification » en donnant aux mots un sens qu’il faut encore décrypter pour en atteindre le sens.

C’est, bien sûr, une très mauvaise utilisation de ma part de la poésie que j’utilise pour ce qu’elle n’est pas. Je l’utilise comme une expression construite et logique alors qu’il faudrait la prendre comme une suggestion. Si quelqu’un lit une poésie simplement en se laissant porter par les mots, leur rythme, leur musique, sans essayer de vraiment de les comprendre il aura sans doute un vécu du texte très différent. Il aura, sans doute, une impression plus proche de celle que peut procurer la musique (même si la poésie présente un aspect plus formalisé que la musique). Personnellement, à la radio, je préfère écouter un débat plutôt que de la musique. D’autres écoutent de la musique et son agacés par des débats verbeux et « prise de tête ».

Chacun, en fonction de la construction de sa conscience, prendra position pour telle ou telle forme d’expression. Évidemment j’ai décrit plus haut les positions extrêmes vis à vis d’un texte. La vie est plus compliquée et les attitudes sont toujours un mélange de ces deux extrêmes. De plus la position que chacun adopte peut varier avec le temps (plus on vieillit et plus la position passe de l’émotion à la rigueur), elle varie également en fonction des circonstances de la vie, de son état émotionnel du moment.

 

N.B. La chanson, dans la mesure où elle cherche, généralement, à exprimer des sentiments complexes avec des textes très courts, doit utiliser une forme plutôt elliptique, une forme de suggestion narrative. Elle est donc à rapprocher, toutes proportions gardées, de la poésie.

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