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Intelligence artificielle et vision dualiste du monde

Alors que notre vision cognitive du monde est terriblement binaire, notre vision émotionnelle est, elle plus empreinte de continuum et de nuances.

En dehors des concepts quantitatifs représentés dans un modèle mathématique comme la température, la durée, la distance …notre approche qualitative du monde est paradoxalement essentiellement binaire. On est grand ou petit,  riche ou pauvre, jeune ou âgé et l’appréciation des continuum ou des limites nous est extrêmement difficile. A partir de quelle limite est on riche, grand, ou âgé ? nous peinons à le définir de façon univoque. C’est le principe de la vision dualiste de notre univers occidental.

Paradoxalement dans ces circonstances nous ne sommes à l’aise que dans le tout ou rien, la nuance étant toujours la source de débats et de nos conflits. C’est une « quantivation » curieuse puisqu’elle repose sur « rien », c’est à dire zéro  ou sur tout c’est à dire l’infini, les seuls éléments de numérisation totalement indéfinis. Zéro, c’est rien, c’est le néant, la non existence. L’infini c’est tout … c’est à dire rien en particulier ! Le zéro et l’infini se rejoignent sur un concept commun : le néant.

Dans nos modèles de représentation logiques, tout est basé sur cette notion de oui ou non, de tout ou rien. Nous ne savons pas représenter le peut-être ou l’à peu près.  Notre modèle du cerveau est basé sur  la connexion ou non  des synapses neuronaux, c’est à dire dans le modèle oui ou non, qui se traduit dans l’intelligence de nos ordinateurs par des bytes valant 0 ou 1.

Ce sera sans doute le grand défi de l’intelligence artificielle car quelque soit la sophistication de nos algorithmes, ils se terminerons inévitablement par des choix binaires 0 ou 1.

Notre univers émotionnel et bien différent. Il admet toutes les nuances, tous les continuum. Certes il se représente dans notre univers cognitif  sous forme logique binaire, mais ce n’est pas sa nature profonde. Notre monde cognitif n’est qu’une représentation, une image codifiée de notre univers intime émotionnel, une forme de schéma simplificateur. Il est la tentative de fournir la meilleure représentation  de ce qui n’est pas représentable : le chaos du monde des émotions.

C’est bien sûr là que va pêcher l’intelligence artificielle. Comme notre cerveau (du moins dans sa représentation actuelle) l’ordinateur ne sait que gérer 0 ou 1. Pas question à ce jour de continuum entre les deux. Sur un octet les bytes sont à o ou 1 et jamais à 0.43794 ou 0.82745. Dans notre cerveau les synapses sont connectés ou non, mais jamais plus ou moins connectés. On pourra avoir une intelligence artificielle représentant notre univers cognitif mais il sera très difficile (impossible aujourd’hui) de représenter l’univers de nos émotion. L’ordinateur ne sait pas gérer le chaos, l’aléa, l’incertitude.

C’est peut-être une bonne nouvelle, l’ordinateur pourra nous aider, être à notre service, mais il est loin d’être capable de nous supplanter 

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