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Comportements asociaux ou psychopathologiques

Beaucoup de nos concitoyens affichent des comportements asociaux, qui se traduisent par des incivilités, des débordements de violence, des positions en repli de la société. Il est intéressant d’essayer d’en faire émerger leurs racines et leurs causes.

On peut distinguer deux causes principales (sans que l’une n’évite la participation de l’autre à ces comportements déviants).

La première cause est évidemment éducative. Il s’agit d’un manque d’éducation à la vie sociale principalement due à la défaillance du milieu familial, car c’est dans cet environnement que ce font les premiers apprentissages du « vivre ensemble ». Un milieu familial déstructuré, dans lequel les individus ne trouvent pas leur place exacte conduit à une vision (et donc un apprentissage) d’une société sans structures clairement définies et donc ou tout pourrait être possible pour chacun. Contrairement à ce que l’on affirme ces individus ne sont pas dé-sociabilisés, mais plutôt sociabilisé dans un autre univers que celui que nous souhaitons. Généralement ces enfants (car c’est d’enfants ou d’adolescent dont il s’agit) vivent et s’éduquent dans la rue. Ils forment spontanément des microsociétés sous forme de bandes avec leur organisation et leurs valeurs, comme toute société humaine, car il n’existe pas de groupes humain qui ne secrète un « vivre ensemble » basé sur des valeurs et des hiérarchies.

Ces microsociétés sont assez primitives, presque animales et ne sont pas sans rappeler la meute que constituent les loups. La valeur la plus fondamentale est basée principalement sur la force et très minoritairement sur la raison. Pour régler un litige on se bagarre et le vainqueur (le plus fort) l’emporte et a donc raison. Ceci contre toute notre logique, car être le plus fort physiquement n’implique pas immédiatement que son point de vue était le bon. Dans cette meute « la raison du plus fort et toujours la meilleure ». C’est sur cette valeur de base que se fonde la hiérarchie (le positionnement) dans la bande. Le plus fort, le plus malin, le plus agressif, devient le chef. Il impose le respect car il apparaît comme le plus apte à conduire la bande vers son destin. Comme dans la meute, sa compagne ou son compagnon acquière « par alliance » un statut de dominant. Comme dans un groupe animal des jeux d’alliance peuvent inverser les hiérarchies et remettre en cause les dominants.

La bande étant un « entre soi » avec ses propres valeurs elle est forcément en opposition, en lutte avec les autres groupes constitués et principalement avec ce que nous appelons notre société civilisée.

La déchéance sociale favorisant la déstructuration des familles est évidemment un facteur déclenchant du phénomène. Elle favorise le développement de ces bandes et leur donne en même temps leur motif justifié de haine contre notre société.

Ne voyons pas dans ces bandes des groupes dé-sociabilisés mais plutôt des minorités qui n’ont pas réussi (ou que nous n’avons pas réussi) à intégrer dans notre système. Ils agissent comme toute minorité qui se sent rejeté, qui s’auto-organise en microsociété sur la base des valeurs qui leurs sont accessible. Dans le cas des bandes il s’agit de la force, mais dans le cas d’une minorité religieuse cela peut être la foi.

Nous ne sommes pas ici dans un phénomène pathologique mais dans une simple désocialisation d’un individu qui induit un phénomène de groupe et la constitution d’une coalition asociale. Naturellement chaque participant au groupe peu avoir, en plus, ses propres psychopathologies.

Le terrain psychologique. Une des causes de dérangement psychologique et la configuration structurelle de la conscience cognitive. Elle ne représente pas, en soi, une pathologie, mais le terrain sur lequel certaines pathologies peuvent se développer. Celles-ci peuvent, outre le problème personnel du sujet, conduire à des comportements déviants et  asociaux.

Une conscience cognitive à structure rigide, c’est à dire dans laquelle les relations causales entre les événements sont sans nuances, sans latitude de débat, construites sur des absolues certitudes, est la porte ouverte à des comportements narcissiques ou paranoïdes. Cette structure rigide ne laisse aucun capacité à la conscience cognitive d’intégrer des événements autres que ceux qui peuvent confirmer les certitudes déjà acquises. Tout apport de l’extérieur non conforme à la pensée existante est refusé. «  L’ego » est privilégié (position narcissique) et l’apport extérieur considéré comme une agression (position paranoïde). Dans de telles conditions le vécu avec les autres est inévitablement conflictuel, sauf dans un petit cercles épousant les mêmes valeurs ou avec des individus faibles en recherche de références solides (Gourous, Autocrates, Chef de bandes)

Une conscience cognitive trop laxiste, c’est à dire dans laquelle les relations causales entre les événements sont mal définie, incertaines, trop réceptives aux propositions nouvelles conduira à des comportements angoissés, anxiogènes, par manque de références. L’individu sera imprévisible et en perpétuelle recherche de lui-même, sans fiabilité. Étant mal référencé il ne permet pas aux autres de se positionner vis à vis de lui et ses relations sont forcément compliquées.

Il s’agit là de comportements asociaux strictement individuels de nature pathologique fondamentale dues à la nature même de la conscience cognitive, indépendamment des événements anecdotiques que l’individu a put vivre.

La troisième cause ressort également de la psychopathologie. Elle résulte de la construction erronée de la conscience cognitive. J’ai montré comment se construisait le réseau logique de la conscience cognitive. Tout élément vécu est perçu par la conscience émotionnelle et transmis pour analyse critique à la conscience cognitive. En fonction des résultats de cette analyse le vécu de l’événement sera accepté pour intégration de façon soit positive ou soit négative. La prise en compte dans la conscience cognitive se traduira par la création de liens logiques entre l’image mentale de l’événement et le grand réseau du vécu historique.

L’analyse critique peut parfois mal fonctionner et les relations causales avec le vécu historique mal évaluées (parce que l’événement a été mal perçu,  parce que son incidence sur le réseau général a été mal évalué, parce qu’il remettrai en causes trop de certitudes établies). L’événement est alors intégré dans la conscience cognitive avec des liens logiques en incohérence avec l’ensemble du réseau. Toute analyse critique ultérieure qui s’appuiera sur cet événement conduira inévitablement à intégrer un événement avec des liens logiques, certes cohérent à ce niveau, mais en incohérence avec l’ensemble du réseau. Il pourra alors se développer un sous-réseau en incohérence avec le réseau principal qui générera pour l’individu un mal-être dans une partie de son vécu (On pourrait rapprocher ce mécanisme de la « névrose » Freudienne)

C’est un phénomène très courant dans notre vécu qui se produit à petite échelle des milliers et des milliers de fois dans notre vie. Tant qu’il est de petite importance, que les réseaux parasites ne s’étendent pas trop, il est vécu comme une norme. Nous sommes tous un peu incohérent, mais pas plus que les autres ! cela fait partie de l’imperfection de la pensée humaine (Bouddha l’avait largement dénoncée). Si par contre l’incohérence est largement développée dans une large partie de notre conscience le vécu en  porte-à-faux entre les deux réseau (cohérent et incohérent) peut entrainer des pathologies graves allant de la simple frustration, au comportement bipolaire, voire à la schizophrénie.

Plus cette incohérence se développe profond dans notre conscience, au niveau le plus bas de son réseau (c’est à dire dans l’enfance) et plus le sous-réseau peut prendre de l’ampleur et plus ses conséquences risquent d’être dramatiques pour l’individu. On peut alors rapprocher le phénomène de la « psychose » Freudienne)

Dans ce cas, encore, le comportement asocial sera individuel, d’origine pathologique, et ne se traduira pas par des actions de groupes.

Il est très important  de bien isoler ces divers mécanismes si on veut traiter le phénomène avec efficacité. Ce qui complique l’analyse c’est que ces mécanismes peuvent coexister et se superposer. On peut même dire qu’ils existent rarement de façon isolée et que différencier la poule de l’œuf sera le secret d’une thérapie réussie.

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Cet article comporte 2 commentaires

    1. Sans aller jusque là on peut dire que leurs comportements plus guidé par leurs instincts affectif et beaucoup moins contrôlés par la raison ont une composante animale plus importante que la moyenne des humains. Primarité ne veut pas dire animalité

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