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Peut-on démonter une certitude ?

Les certitudes sont des idées apparemment très difficiles à « démonter ». Elles sont tellement ancrées dans l’esprit qu’elles habitent qu’elles semblent indéboulonnables et définitives. Ceci pour plusieurs raisons

  1. Parce que quoi qu’il en soit, il est toujours difficile, pour tout être humain, de changer d’avis, de se remettre en cause. C’est toujours pris comme une défaite, une soumission à celui qui vous contredit, un échec
  2. Une idée n’est jamais une entité isolé dans une pensée, présente et autonome. Elle fait partie de tout une construction intellectuelle, elle est un élément dans le réseau de notre conscience et comme telle liée par des relation de causalité logique à d’autres idées, elles-mêmes liées à d’autres idées. Remettre en cause une simple idée implique de remettre en cause les relations de dépendance qu’elle avait inscrit dans la mémoire. Ce peut conduire à un grand chambardement … que bien souvent on préfère éviter.
  3. Parce que les gens « pétris » de certitudes sont bien souvent des personnalités psychorigide n’ayant, par nature, que peu de capacité d’adaptation. Toutes remise en cause de leurs convictions est vécue par eux comme une réelle agression. Ils ont un comportement de type paranoïde.

Pourtant il ne devrait pas être difficile de remettre en cause les certitudes. Elles représentent toujours une version monolithique, schématique, réductrices, d’une situation toujours complexe. Il y a donc, forcément des contres arguments, dont les porteurs de certitudes n’ont pas voulu tenir compte ou plus souvent qu’ils ignoraient, à leur proposer. Pourtant, il est quasi impossible de les prendre en défaut car ils ont des stratégies d’évitement que seul des paranoïdes peuvent développer.

Prenons un exemple que j’ai expérimenté lors d’une discussion avec un anti vaccin.

  1. Il me disait qu’il était catégoriquement opposé à se faire vacciner.
  2. Je lui expliquais l’efficacité prouvées par les faits de l’action des vaccins, j’évoquais le devoir civique de protéger les autres, enfin toute l’argumentation bien connue de tous.
  3. Il me répondait : «  avec l’hydoxychloroquine on peut éviter la maladie », ce qui étais une façon de ne pas répondre au débat en cours mais de dévier sur un autre sujet, avec une affirmation tout aussi polémique
  4. J’argumentais que les effets de ce médicament avaient largement été démontrés nuls.
  5. Encore un évitement en me disant que si ce médicament avait été écarté c’est parce que les laboratoires veulent vendre leur vaccin.

D’évitement en évitement la discussion reste stérile, mais le point pernicieux dans ce genre de dialogue c’est que lui a lancé plein d’affirmations, alors que mes dénégations sont restées lettre morte puisque contrées à chaque fois par une nouvelle affirmation. Il reste donc figé dans sa certitude, persuadé de m’avoir cloué le bec alors que dans les faits il à passé son temps à fuir la discussion dans laquelle il se savait en difficulté !

Moralité : « On ne peut pas discuter avec une brouette, surtout si elle est remplie de « M…. », tout au plus peut-on la pousser !

La certitude est l’élément fondamental de la radicalisation. Elle peut se traduire sous deux formes majeures

  1. La radicalité primaire. Il s’agit de personnalités psychorigides, sans capacité d’adaptation et de ce fait narcissiques et paranoïaques.  Ils sont pétris de certitudes manichéennes. La structure de leur conscience, construite autour d’une accumulation de « vérité absolues » est tellement rigidifiée que la remise en cause du moindre de ses éléments suppose un bouleversement total de ce qu’ils sont. Le processus de dé radicalisation ne peut être que très long car il implique une remise en cause générale de ce qu’a été leur vie. Apprendre à douter, à voir les multiples facettes de la vérité, c’est une chose que bien peu de gens réalisent
  2. La radicalité secondaire. Il s’agit de personnalité, en recherche d’identité, perdu dans leur vécu incertain. Ce sont les clients des sectes et des groupes radicaux. Leur radicalisation constitue leur identité de substitution grâce à laquelle ils se sentent exister. Ils ne veulent pas se dé radicaliser pour ne pas entamer les défenses qu’ils se sont construite. Les faire changer d’avis suppose de leur offrir de nouvelles références, et pour cala ils doivent prendre confiance en vous !

On voit donc comme il est difficile de faire douter ceux qui ont été programmés pour croire. Essayer de persuader un chrétien que dieu est une simple invention des hommes et vous verrez comme le chemin et long et chaotique. Autant persuader un taureau de ne pas foncer sur le chiffon rouge (pour les psychorigides) ou un mouton de ne pas suivre le troupeau (pour les égarés en recherche d’identité)

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