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La fin du XIX ème siècle et tout le XXème on été marqués par un grand conflit idéologique entre Libéralisme et Socialisme.

46Le libéralisme propose de favoriser les « meilleurs » les plus performants pour tirer la société « vers le haut » et seulement ensuite redistribuer les profits et le bien être à l’ensemble de la société. Malheureusement la redistribution entraine une annulation des plus values du Libéralisme et elle ne se fait en général qu’à la marge. Ceci conduit à une concentration des profits au bénéfice d’un petit nombre et au détriment du reste de la population.

Le Socialisme propose avant tout une distribution (préférable à la redistribution) égalitaire des profits à l’ensemble de la population. Ceci tire plutôt la société « vers le bas » en alignant les combatifs, les entreprenants, sur le même niveau que les plus passifs, et en décourageant ainsi tout esprit d’initiative.

Quand le socialisme est apparu, il s’est proposé dans un premier temps de redistribuer les profits précédemment « confisqués » par les plus riches et donc en un certain sens les spolier de leurs acquis.

La société était divisée en deux groupes. La bourgeoisie, riche prospère, et peu nombreuse et le monde ouvrier ou agricole pauvre mais très nombreux

Ainsi est né le concept de « lutte des classes » que s’est approprié le monde ouvrier. En fait cette lutte était tout à fait symétrique, les ouvrier luttants contre les privilèges des bourgeois, et les bourgeois luttant contre la classe ouvrière et ses revendications.

Cette représentation duale, manichéenne de la société fonctionnait assez bien dans la mesure ou la « classe moyenne » était peu nombreuse et que notre monde était vraiment représenté par ce conflit entre deux blocs.

Avec les progrès, l’éducation, les concessions obligées de la bourgeoisie, et la lutte des syndicalistes, la classe moyenne s’est largement développée, jusqu’à devenir le pivot central de notre société. Celle ci n’étant plus séparée en deux blocs bien distincts est devenue un continuum allant de la grande bourgeoisie des finances jusqu’aux plus démunis.

Dans la mesure ou la notion de classes distinctes à disparu, le concept de « lutte des classes » devient obsolète, et par là même le Libéralisme et le Socialisme tels que nous les avons connus. Les syndicats patronaux et ouvriers restent, malheureusement, attachés à leurs modèles périmés et continuent de jouer un bloc contre l’autre, bien que ces blocs ne soient plus correctement définis. Il s’en suit une guerre entre deux armées mal définies dont les soldats, au hasard des circonstances, peuvent changer de camps, se grouper ou se dégrouper dans des alliances fugaces.

Cette perte de repère est anxiogène et laisse une impression d’impuissance générale. Aucun parti ne peut plus être représentatif. Les divers partis, de gauche et de droite sont divisés sur de nombreuses questions (Europe, immigration, …) et aucun ne peut être le porte parole d’un groupe homogène. Sur chaque question on a un découpage différent de l’opinion publique, et les partis font toujours des mécontent même dans leurs rangs.

La démocratie représentative semble être à bout de souffle. En fait c’est plutôt le mode de représentation qu’il faut redéfinir, voire réinventer

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