Skip to content
[font_awesome icon="phone" margin_right="5px" color="#000"] 01 42 59 15 27 [font_awesome icon="envelope" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] patrick@rouillier.com [font_awesome icon="user" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] [wp_login_url text="User Login" logout_text="Logout"]

L’erreur de Marine Le Pen : de-diabolisation n’est pas de-radicalisation.

Héritant de son père du front national, Marine Le Pen trouvant ce mouvement trop radical pour accéder au pouvoir à lancé son processus de « dédiabolisation ». L’idée n’était pas sotte, au départ, mais elle semble maintenant avoir atteint ses limites.

Le concept était, pour obtenir plus d’accessibilité vis à vis de l’électorat, d’abandonner le côté néo nazi du parti de son père pour se recentrer vers une « droite dure » mais acceptable par une plus grande partie de l’opinion. En un certain sens elle a réussi son pari.

Pourtant elle semble se trouver dans une impasse. Après sa piètre présentation devant Emmanuel Macron lors du « débat du 2ème tour » elle a commencé à être critiquée. A l’intérieur même de son parti un courant s’est développé mettant en doute sa capacité à accéder un jour à la présidence de la république. C’est toujours mauvais (le début de la fin) dans un parti quand on ne représente plus une possibilité de victoire … on devient inutile, voire un boulet. D’autre part, en voulant recentrer son propos Marine Le Pen se trouve prise en tenaille entre l’aile droite de son parti (extrême droite Zemmour) et l’aile droite des républicains (Ciotti, Wauquiez) elle ne sait plus ou se situer pour se démarquer.

Elle est donc bloquée sur sa gauche et débordée sur sa droite. De nombreuses personnalité de son parti désertent pour rejoindre Éric Zemmour, non pas qu’ils apprécient le polémiste (dont ils espèrent sans doute se débarrasser), mais pour reformer un parti d’extrême droite qui remplacera le rassemblement national. Elle se trouve, en quelque sorte, évincée de son parti.

C’était tout à fait prévisible. Elle a voulu « de diaboliser » le FN alors que son parti était largement constitué de gens radicalisés, absolument pas prêt à la moindre concession. Elle se recentre, mais le rassemblement national, qu’elle a voulu éradiquer, se reconstitue sur sa droite. Elle se retrouve exclue de l’extrême droite. Elle a réussie à se de diaboliser mais les fondamentaux de l’extrême droite sont restés.

Tant que les militants pouvaient penser qu’elle avait une chance d’accéder à la présidence de la république ils la soutenaient par intérêt. C’était la carotte qui fait avancer l’âne. Aujourd’hui ils l’a boudent car elle leur devient inutile.

La grande erreur stratégique de Marine Le Pen et d’avoir cru que l’on pouvait « de diaboliser » un parti comme le FN sans en « de radicaliser » ses membres. Fermement ancrés dans leurs positions, ceux-ci sont imperméables à toute évolution.

Print Friendly, PDF & Email

Cet article comporte 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top