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On se pose la question de savoir comment, dans un pays civilisé comme le notre, certains individus peuvent en venir à des actions extrêmes dites « radicales », comme celles que l’on observe de nos jours avec la naissance de groupes terroristes issus de la mouvance islamiste radicale. Quand on pense radicalisation, on pense évidement à la radicalisation de notre jeunesse par ces groupes islamistes radicaux.

Dans ce qui va suivre je ne vais rien annoncer de bien original. Ce qui fera l’originalité de mon récit c’est de regrouper tout ces lieux commun sous un chapeau homogène et cohérent. … ce n’est déjà pas si mal !
Cet article ne veut pas traiter spécifiquement de la “radicalisation islamiste”, mais du développement des pensées radicales dans quelque domaine que ce soit.

La radicalisation n’est pas un fait nouveau dans l’histoire. On peut la définir comme le fait d’accomplir des actes de barbarie, au nom d’une idéologie poussée de l’orthodoxie à l’extrémisme. Elle à sévi au cours de l’histoire dans des domaines très différents et loin de l’islamiste radical. On à put l’observer dans , par exemple :

Les croisades
Les guerres de religions
L’extermination des cathares
L’inquisition
La terreur révolutionnaire
Le « nihilisme » radical révolutionnaire
L’esclavage
Le maccarthysme aux USA
La radicalisation Nazi
Pol Pot et les khmers rouges
Mao et les gardes rouges
Les brigades rouges
La « bande à Bader »

quelques exemples moins violent, mais non moins radicaux

Les actions anti-avortement
Les anti-mariage pour tous
Les « zadistes » de Notre dame des Landes
certains mouvements étudiant
certains mouvement d’agriculteurs

dans lesquelles la conviction fait office de justice

Dans chacun des cas on observe la théorisation d’une croyance, ou d’une pensée passant de l’orthodoxie à la radicalisation, justifiant ainsi tous les méfaits à venir.

Le mécanisme de la radicalisation est donc loin d’être un phénomène nouveau, et vouloir stigmatiser le « néo radicalisme islamique » comme un processus nouveau est une erreur fondamentale. C’est au contraire un phénomène assez banal, qui a toujours existé dans nos société et dont ne se débarrasse pas. Ne luttons pas contre le phénomène, mais contre ses résurgences, ne nous battons pas contre l’objet, les moulins à vent, mais contre ses “instanciations”, ses réalités incarnées.

La grande majorité des mouvements radicaux ont pris leurs racines, dans l’ordre, dans  : la religion, l’idéologie d’extrême droite, l’idéologie d’extrême gauche, et certaines pensées philosophiques (nihilisme)

1) Les religions remportent la palme de la genèse de mouvements radicaux. C’est bien normal, puisque les religions sont fondées sur des croyances absolues dans lesquelles le doute n’a pas sa place. Le passage à l’orthodoxie est facile et le dérapage radical jamais très loin.

2) Les idéologies d’extrême droite offrent plus de débouchés radicaux que celle d’extrême gauche. C’est bien naturel car elle prônent des idées en phase avec les instinct primitifs et animaux qui nous animent tous et que la société nous force à museler. Le idéologies d’extrême gauche prônent des valeurs qui tendent à contrarier ces instincts, elles sont donc moins naturelles.

3) Les pensées philosophiques sont l’apanage des élites intellectuelles et ne peuvent déboucher sur des actes radicaux que si elles sont reprises, accompagnées par des mouvements soit religieux, soit d’extrême droite ou d’extrême gauche.

Ce triste « hit parade » étant établit, comment peut se passer un phénomène de radicalisation d’un individu « lambda » pour le conduire à des actes de barbarie pour nous, et de simple justice pour lui ? Quel peut être le terrain favorable, quel sont les moyens d’action des prosélytes de l’action radicale ?

Comprendre comment la radicalisation se fait peut aider à comprendre comment la défaire !

La radicalisation « naturelle »

C’est la plus courante. Un environnement familial rigide peut engendrer chez l’enfant, par mimétisme, une conscience cognitive à structure rigidifiée. Les idées radicales, quelles soient véhiculées par la famille ou par un autre environnement peuvent s’intégrer à cette conscience en formation. Dans leur forme, elle pourront être en accord avec les valeurs de la famille ou en opposition, mais dans leur fond elle seront figées et paranoïdes. Cette radicalisation est un processus lent de formation d’une conscience, elle n’est pas le fruit d’une manipulation extérieure, mais d’un processus lent de maturation dans un milieu favorable.

Le terrain psychologique.

Paradoxalement il peut être très varié.

RadicalisationUne structure de la conscience cognitive relâchée offrira à ces prosélytes un individu instable, un peu flottant, influençable, qui aura besoin de se positionner par rapport à des idéologies simples, carrées, sans nuances pour se re-situer dans le monde. C’est la proie idéale des « gourous » , des « maitres à penser », des idéologue au discours simplificateur. Le prosélytes l’abordera en le sécurisant, en lui proposant des repères simples. Il ne faut pas le brusquer (car il s’effraie facilement), l’amener « en douceur » à forger ses idées sans même qu’il s’en rende compte. L’important est de lui fournir des valeurs refuges avec lesquelles il va se sentir en sécurité, de bien le recadrer. Il s’accrochera, alors, à ces idées qui lui offrent stabilité et reconnaissance.

Les plus jeunes , les plus immatures, sont particulièrement sensible à cette approche.

Un structure cognitive rigide offrira aux prosélytes un tout autre terrain. L’individu présente déjà un pensée un peu paranoïde. Il à besoin d’être sécurisé dans son sentiment de perpétuelle agression. Pas question d’essayer de l’influencer, ce serait compris comme une agression et pourrai développer chez lui un sentiment de rejet. Au contraire il faudra jouer de ses peurs, le conforter dans le sentiments d’être une victime, lui montrer ses agresseurs, dévoiler les complots dont il est la victime. Il s’agit de lui forger un adversaire, de lui donner les éléments de son combat.

Quel que soit le terrain du « prospect », imposer une idéologie implique de supprimer toute influence qui pourrait remettre en cause les idées avancées. La nécessité première sera d’isoler le sujet de toute influence qui pourrait parasiter er affaiblir le message que l’on veut transmettre. Il faut donc isoler le sujet de ses proches, de sa famille, de ses amis, le garder dans un « entre soi » radical. Il faut lui mettre des œillères sur le reste du monde et réduire sa vision à l ‘univers radical que l’on veut lui faire ingurgiter.

Le terrain social

C’est évidement un élément essentiel, non pas parce que la pauvreté et l’inégalité sociale entraine directement le besoin de violence (de nombreuses familles démunies sont souvent plus épanouies que des familles bourgeoise et bien nanties) mais parce qu’elle peuvent, très souvent, sécréter les individus à structure cognitives trop lâche ou trop rigide qui pourront être les proies des rabatteur des courant radicaux. La déstructuration des familles en grande difficulté, le sentiment de rébellion devant l’injustice (réelle ou supposée) vont fabriquer les individus, non pas radicalisés, mais bien adaptés à la radicalisation.

Les opportunistes

Il existe également un autre type de recrues potentielles pour nos instructeurs radicaux. Ce sont les petits délinquants, déviants de toutes sortes, attitrés par l’appât du gain. Pour un peu d’argent ils sont prêt à épouser n’importe quelle cause (des mercenaires). Ce sont des troupes actives, mais pas forcement fidèles. On ne peut pas compter sur eux pour aller se faire sauter dans un attentat kamikaze. Ils constituent néanmoins un bon environnement pour encadrer des jeunes recrues en phase de radicalisation et créer le milieu dans lequel ces dernier vont s’épanouir à l’abri de leur famille et de leurs amis.

Conclusion

la radicalisation peut donc présenter plusieurs visages. Pour la pédagogie nous les avons individualisés dans les paragraphes précédent. Ils peuvent pourtant co-exister dans une radicalisation (Besoin d’argent, terrain social, structure mentale) rendant plus difficile l’analyse.

La compréhension des mécanismes de radicalisations peut permettre de mieux l’éviter et fournir les signaux d’alerte nécessaires. La dé-radicalisation passe aussi par la connaissance des mécanismes qui ont crée le radicalisme. La dé-radicalisation passera par exemple par la réintégration dans la société et non par la mise à l’isolement.

Notons que ces situations extrêmes ne sont pas sans rapports avec les mécanismes quotidiens de nos pensées radical. Chaque personne qui pense détenir « la vérité » concours par son intransigeance, son intolérance à banaliser une vision sectaire et radicalisée du monde. Ceci est également valable pour les “radicaux” de l’anti-radicalisation !

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