Coronavirus : Suivi de la pandémie
Nous sommes tous concerné par la pandémie qui sévit sur l’ensemble de la planète et c’est, en cette période de confinement, à travers les médias (et essentiellement la télévision) que nous suivons l’évolution de la situation. Il y a deux visions qui se dessinent :
L’information télévisé
On peut dire qu’elle ne nous cache rien, que l’information est abondante sinon varié. Le ton est principalement à l’émotion (c’est généralement le cas en de telles situations) et les journaux télévisés ont, un peu, tendance à ressembler à une série « Urgence » ou « Grey anatomie ». Les grands sujet sont le nombre de décès, la fébrilité dans les hôpitaux débordés, la polémique sur la « Chloroquine ». Les médias déclenchent et entretiennent l’anxiété ce qui peut, en dépit du « sensationnalisme » avec du recul avoir un effet positif.
Le suivi de la pandémie
Évidemment ce qui nous intéresse tous c’est le suivi et l’évolution de la pandémie. Pour cela un certain nombre de données statistiques sont disponibles :
Rappelons, très schématiquement, l’évolutionmoyenne de la maladie
Jour 1 : La contamination
Jour 5 à 15: Apparition des premiers symptômes et déclaration de la maladie
et selon les cas
Jours 15 à 30 : Symptômes bénins et guérison
Jours 15 à 30 : Symptômes sérieux, hospitalisation, guérison
Jours 15 à 30 : Symptômes grave, réanimation, guérison ou décès
Pour suivre la pandémie nous disposons des éléments suivants :
Courbe du nombre de décès.
Elle donne des informations sur le niveau de morbidité de la maladie. C’est l’élément émotionnel majeur car pour nous tous le décès, pour nous ou nos proches est l’élément redouté par excellence.
Elle détermine l’évolution du niveau d’anxiété de la population, et elle est relative à des contaminations qui se sont produits il y à environ 30 jours. Elle nous renseigne sur l’état de la pandémie il y a environ un mois.
Courbe des Hospitalisations
Elle est relatives au entrées en hôpital, soins intensifs ou réanimation. Elle peut nous renseigner sur les ratios entre maladie bénigne, maladie sérieuse, maladie grave, parmi les malades déclarés. Elle nous renseigne sur les ressources nécessaires en lits d’hôpital en soin intensifs et réanimation. Elle est relative à l’état de la pandémie il y a une dizaine de jours et sur les besoins, au jour le jour, en ressources hospitalières.
Courbe des déclaration de maladie
Elle est relative au nombre de nouveaux cas déclarés. Elle nous renseigne donc sur l’état de la pandémie il y a une dizaine de jours et sur les besoins en ressources hospitalières dans les jours à venir. C’est la paramètre le plus en aval du déroulement de la pandémie.
Courbe des contaminations
Elle nous renseignerait idéalement sur l’état actuel de la pandémie, mais elle n’est malheureusement pas disponible
Conclusion
Parmi ces informations disponibles, essayons de « trier » celles qui nous sont utiles.
La courbe des décès est largement diffusé par les médias qui tentent de satisfaire, et en même temps d’alimenter, notre anxiété. Nous sommes dans une situation ou nous envisageons de nombreux décès, mais on ne sait pas combien, ni qui (nous, nos proches…), ni quand. Cette absence de repères génère notre anxiété et nous rend avide de nouvelles, d’informations sur le quand, le combien. Si bien que lorsque l’on nous annonce : « Hier 519 décès ! » je n’irai pas jusqu’à dire qu’on se sent soulagé, mais plutôt que, devant ce chiffre repère notre anxiété diminue et fait place à la peur. C’est une bonne réaction car elle va , par exemple, nous permettre d’envisager une finalité au confinement et à mieux l’accepter
La courbe des déclarations de la maladie est certainement l’information fondamentale pour le gestion, à court terme, de la crise. Elle permet de suivre l’évolution de la maladie « au plus près » de son origine (la contamination). Elle permet également, sur la base des données expérimentales déjà recueillies, de prévoir à moyen terme l’évolution des cas de maladies sérieuses, graves, les niveaux de guérison et de décès.
Suivre la courbe des déclaration de la maladie est certainement le meilleur moyen d’anticiper l’évolution de l’épidémie. Ces jours-ci elle a tendance à s’aplanir dans les régions les plus touchées mais reste en croissance dans les régions jusque-la épargnées. C’est quand même une lueur d’espoir.
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