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Communication verbale versus communication émotionnelle

Nous avons décrit la conscience (notre mémoire) comme un continuum de représentations mentales allant des moins formulées aux plus formulées et reliées entre elles par des liens logiques de causalité. Les représentations les plus formulées étant, théoriquement, la traduction en forme codifié des moins formulées. Nous avons donc en mémoire des images mentales traduites à des niveaux de structuration croissant. La communication aux autres qui est l’expression de ces représentations mentales peut donc se faire à plusieurs niveaux.

Signalons le niveau de « conscience » absolument non formulé et non accessible qui gouverne les activités inconscientes comme la respiration, la digestion, la circulation sanguine …dont on pourrait même supposer qu’il participe à l’élaboration des niveaux les moins formulés de la conscience. En ce sens cette « inconscience » pourrait même être reliée par des liens de subordination à la conscience telle que nous l’avons décrite

Par exemple, pour un comédien il y a plusieurs façons de s’exprimer

1) Le texte : C’est la communication purement verbale à travers l’énoncé des mots du dialogue. Sont seuls pris en compte le sens codifié des mots, à travers les noms, les verbes, les adjectifs, …les règles de syntaxe, la grammaire. C’est une communication via un langage appris en commun dans une culture. Elle est parfaitement codifiée si l’on se réfère, pour la France, au dictionnaire de l’académie, censé faire référence. C’est un média relativement précis, mais en même temps extrêmement sec et plutôt technocratique.

2) Un élément supplémentaire à la disposition du comédien est le phrasé, les intonations, le rythme de la phrase, l’intensité de la voix, son « vibrato » …, autant d’éléments qui viennent donner un sens aux phrases et en modifier le sens. Ces éléments font partie du bagage technique du comédien

3) Autre élément signifiant, la gestuelle et les mimiques, appuyées sur la technique du comédien qui a appris à « jouer » les émotions, à les ponctuer des gestes et attitudes adaptée au message à transmettre. Encore des éléments « appris » qui font partis du métier.

4) Enfin, le charisme, le charme, l’aura, la sensibilité, valeurs toutes personnelles qui ne s’apprennent ni ne se contrôlent mais qui colorent indubitablement la communication.

 

Les trois éléments ajoutés au langage pur, sont des indices que fournit le comédien pour nous indiquer comment saisir les mots, comprendre la phrase et le texte. Ils sont les éléments d’interprétation nécessaire pour donner une « âme » au dialogue.

 

On recense, là,  les quatre principaux modes de communication à disposition de notre comédien pour nous faire véritablement vivre la pièce. Aucun de ces éléments n’est suffisant pour notre compréhension et les quatre sont nécessaires. Chacun de ces modes d’expression est alimenté par un étage de la conscience du comédien. La conscience purement cognitive pour le langage, la conscience à moitié formulée pour la diction et la gestuelle, la conscience émotionnelle pour « l’aura ».  L’ensemble des niveaux de conscience concourent à l’expression.

Ce comédien n’est bien sûr qu’un exemple, et le mécanisme est valable pour chacun d’entre nous lorsqu’il veut exprimer sa pensée et la communiquer aux autres.

L’autre recevra le message et l’analysera au travers des divers niveaux de sa conscience cognitive, plus ou moins formulés. Pour un message donné, peu de personnes le recevront d’une façon parfaitement identique. Chacun, en fonction des diverses expériences qui ont forgées sa mémoire, sa conscience, le percevra à sa manière. C’est la culture commune dans un groupe d’individus qui lui fera comprendre le message de façon analogue.

 

Un dialogue intéressant est celui que les hommes entretiennent avec leurs animaux de compagnie (Chiens, Chats, Oiseaux, …). Dans ce cas, la communication par le langage est exclue, ces animaux n’étant pas doués du langage, et pourtant les « maitres » (… je déteste l’expression !) parlent à leurs animaux et ont l’impression, à travers la parole, d’entretenir avec leur animal une sorte de dialogue. Il n’en est rien, et l’échange se fait à travers le non-dit, à travers l’expression de message par les niveaux moins formulés de la conscience. C’est uniquement cette partie du message, de nature plus émotionnelle que formulée, qui pourra être interprétée par l’animal.

Inversement, le « maitre » recevra de l’animal des messages non formulés, perçus par sa conscience émotionnelle, qu’il s’efforcera d’interpréter dans sa conscience cognitive pour générer un contenu anthropomorphique qu’il associera à l’expression de l’animal.

Il s’agit d’un comportement régressif dans lequel le besoin d’une relation fusionnelle, la seule que l’on peut entretenir avec un animal, est masquée par une apparence de relation empathique. Le « maitre » donne alors à l’animal une place dans la famille qui n’est pas la sienne et qui n’est pas celle que l’animal attend, mais qui est celle que le « maitre » souhaite lui donner. L’animal est un substitut à un manque dans la vie de son « maitre », il n’est pas un compagnon, mais un objet de substitution, une compensation. Or, on ne peut avoir de relation avec un objet, c’est pourquoi le « maitre » a besoin de la « subjectiver » dans une relation anthropomorphique.

Ce type de relation pourra avoir une vertu thérapeutique dans le cas de trouble psychologique de la relation aux autres

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