Skip to content
[font_awesome icon="phone" margin_right="5px" color="#000"] 01 42 59 15 27 [font_awesome icon="envelope" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] patrick@rouillier.com [font_awesome icon="user" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] [wp_login_url text="User Login" logout_text="Logout"]

Notre vie a-telle un sens !

Une des expressions qui m’a toujours interpellée est : « donner un sens à sa vie ». On dit, par exemple, d’un homme qui engage un combat incertain : « cela donne un sens à sa vie ! » et, bien sûr, vient immédiatement à l’esprit l’idée que si l’on peut donner un sens à sa vie c’est sans doute parce qu’elle n’en a pas, ou du moins que ce sens est loin d’être évident.

Nous sommes des êtres venus sur terre, sinon par hasard, du moins avec un déterminisme pour le moins obscur et inaccessible. Notre vie a-t-elle un sens caché, une finalité qui nous échappe, une destinée inavouée ? Si on se réfère aux autres êtres vivants, plantes ou animaux, on peut penser que leur vie n’a pas vraiment de sens. Ils apparaissent, grandissent, se reproduisent, se gâtent et meurent sans que ne se révèle aucune finalité, aucun but, aucune raison ni aucun sens. Il s’agit de simples mécanismes biologiques, de naissance, reproduction, disparition. Une sorte d’automatisme pour une espèce qui se perpétue et dont la seule raison est de se reproduire pour continuer à exister. S’agit-il d’un objectif ou d’une simple nécessité : « Tout ce qui ne se reproduit pas ne peut exister, ne peut être ! ». L’objectif de la reproduction n’est donc pas un but mais un simple état de fait lié à l’existance, une propriété inhérente à une espèce existante.

Les animaux, dénués de conscience cognitive (ou pour le moins avec une conscience cognitive très peu développé) ne sont pas capable, à l’encontre des humains, d’écrire leur vie dans un récit chronologique. Cette absence de capacité à développer les représentations mentales des événements de la vie et leurs liens logiques ne leur permet pas d’appréhender ou d’imaginer un sens à leur vie. Le « sens de la vie » est donc une notion purement humaine liée à la conscience cognitive. Donner un « sens à sa vie » implique une capacité à vivre sa vie selon un récit chronologiquement établit.

Donner un sens à sa vie est donc inscrire son récit (sa biographie) dans une finalité, soit dans un objectif, soit dans une comparaison (un positionnement) au vécu de ses semblables.

Faire le bien peut être un objectif qui donne un sens à un vie, sans bien sûr, que la notion morale de bien ou de mal soit universelle. Mère Theresa a construit son vécu en se dévouant au bien des enfants abandonnés de l’Inde, Hitler s’est engagé dans un épuration ethnique en pensant agir pour le bien de l’humanité. Par-delà les morales ces objectifs sont de ceux qui donnent un sens à une vie.

D’autres approches, moins dramatiques, peuvent donner un sens à des vie : La religion, le dévouement à sa famille, la recherche scientifique ou philosophique, la cuisine, le sport, la littérature, le combat politique, l’argent, etc. etc. Chacun d’entre nous se trouve une raison d’exister, plus ou moins acceptable, plus ou moins valable. Personne ne peut vivre sans se donner une raison de vivre ! La perte de « sens de la vie » s’appelle tout simplement « La dépression »

Quand les schémas construits pour donner ce sens à notre vie s’écroulent, quand la vie perd de son sens, les valeurs s’étiolent, l’individu perd ses raisons d’exister. L’état dépressif est exactement ce vécu ou choses et événements ont perdus leurs valeurs, plus rien n’est ni bien ni mal, gratifiant ou pénalisant, plus aucun acte n’est justifié et tout devient inutile et sans intérêt.

« Donner un sens à sa vie » c’est justifier de ses comportements et de ses pensées à travers un système de valeurs établit au cours de son histoire, à travers le vécu de sa conscience cognitive.

Le point important à signaler est que ce système de valeur n‘a aucun sens « à priori ». Il est le fruit de nos expériences et de notre histoire, et n’a aucune portée universelle. Nos valeurs sont personnelles et totalement fortuites. Elles ne peuvent prévaloir sur celles des autres, elles ne peuvent s’imposer au reste de nos semblables.

Nous vivons donc dans ce paradoxe apparent de vivre sur des valeurs qui nous sont une absolue nécessité pour vivre et qui dans le même temps ne reposent que sur un hasard ou un déterminisme obscur. Une sorte de futilité qui s’impose comme un impératif vital.

Print Friendly, PDF & Email

Cet article comporte 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top