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Une expérience sur la relation fusionnelle de l’enfant

Le très jeune enfant vit avec son entourage (ses parents en général) une relation quasi fusionnelle. Il ne se différencie pas d’eux et épouse leurs émotions et leurs états d’âme. N’ayant que très peu de capacités cognitives il a un positionnement tout à fait incertain à son environnement, et sans repères, il utilise ceux de ces parents , dans la fusion, pour exister. Dans cette situation l’enfant se vit comme le « centre du monde » et n’existe dans l’univers que ce qui peut avoir une relation avec lui. De ses parents, par exemple, il ne conçoit que ce qui peut interférer avec lui et n’imagine pas qu’il puissent avoir une vie en dehors de lui.

Il est une expérience que nous avons tous vécu avec nos enfants … du moins pour ceux qui en ont élevé.

Lorsque l’enfant commence à parler, prononce ses premiers mots, on lui apprend les rudiments du vocabulaire en nommant des objets que l’on désigne afin que l’enfant répète le mot. On lui montre son père en disant « papa » et l’enfant répète « papa ». On penses alors qu’il a appris à identifier et reconnaître son père. Quelques jours après l’enfant croise un autre homme et l’appelle « papa ». Ceci fait en général  beaucoup rire.

En fait quand l’enfant répète pour la première fois « papa » ce n’est pas son père qu’il identifie mais l’objet visuel que l’on lui présente. Il identifie un homme. Devant notre enthousiasme il se conforte dans son identification et pour nous faire plaisir et se faire valoir il va appeler toute représentation masculine « papa ».

De fait, l’enfant ne fait pas encore la relation entre son père, pour lequel il a une relation purement fusionnelle et l’image de son père qui est encore un objet qui lui est étranger. Quand on lui désigne l’image de son père et qu’on la nomme « papa » c’est cette image qu’il associe au mot « papa » et non la représentation fusionnelle qu’il a de son père.

Dans ce stade fusionnel la représentation du père est purement émotionnelle et absolument pas cognitive. Il ne peut identifier à partir d’une image que les objets avec lesquels il a pris une certaine distance et qui sont ,de ce fait, sortis de sa sphère émotionnelle. On ne peut identifier par les mots d’un langage (codification cognitive) que des objets dont la représentation est entrée dans notre sphère cognitive (c’est à dire qui se sont différenciés de nous).

Le fusionnel ne peut se vivre que dans l’émotion, l’objectivé dans le cognitif.

On retrouve dans ce comportement enfantin le comportement animal. Comme le jeune enfant les animaux (animaux dit supérieurs) ont une conscience cognitive très peu développée. Comme le jeune enfant ils ne font pas la liaison entre un objet et son image. Ils peuvent, de façon émotionnelle, ressentir un objet, un autre animal, ou un être humain, mais il leur est difficile de construire, formaliser, à partir de cette émotion une représentation cognitive de leur ressenti. C’est le lien entre leur ressenti visuel (perception de l’image) et leur ressenti émotionnel qui leur fait défaut. C’est pourquoi certains animaux peuvent rivaliser avec un enfant d’un an, un an  et demi, mais que alors que l’enfant va poursuivre son développement l’animal restera bloqué à ce stade primaire. Alors que l’enfant va apprendre le temps, la chronologie, l’histoire, et la différenciation, l’animal va rester bloqué sur sa notion d’espace et de présent.

L’homme se vit dans le temps, l’animal dans l’espace

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