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Il est toujours difficile d’avoir une vision objective d’un système quand on se retrouve à l’intérieur de celui-ci. C’est ce qui arrive aux personnes enfermées dans une idéologie, un religion, un chapelle intellectuelle. Il ne trouvent, à l’intérieur de leur système, que des arguments qui confortent leur conviction. C’est ce regard extérieur sur les religions que je voudrai apporter ici.

L’homme est doué d’une conscience cognitive à travers laquelle il peut représenter sa vie et lui donner une existence logique. C’est cette représentation qui définit le sens de sa vie, en l’organisant autour d’un projet directeur. Cette conscience se construit en intégrant à son existant de nouvelles représentations et en les reliant par des liens logiques avec les représentation déjà acquises. Si ces liens ne peuvent se définir, car le nouvel événement dépasse l’entendement de l’individu, l’absence de repères (de positionnement) par rapport à l’événement génère un phénomène d’angoisse très perturbant. Pour résorber cette angoisse l’homme invente un lien « magique » qui peut relier l’événement à son acquis sous forme d’une religion. Tout ce qui ne peut s’expliquer (et donc s’intégrer aux représentations existantes) peut s’expliquer par la notion de dieu. Dieu est le remède, l’explication ultime, à toutes les inconnues. C’est la base de toutes les religions. Dans les temps anciens, la pluie, la foudre, les éruptions volcaniques, étaient le fait de dieux divers et variés. Au fur et à mesure des progrès de la science qui ont fournis des représentations rationnelles des phénomènes le sentiment religieux s’est déplacé, a régressé, sans toutefois disparaitre. L’avant big-bang, l’expansion infinie de l’univers, le temps, le zéro et l’infini, par exemples, restent des notions inexpliquées et donc du domaine du religieux que les scientifiques évitent avec pudeur d’aborder de front. En quelques sorte ils esquivent l’appel à dieu.

Le manque de crédibilité des textes fondateurs

Je parlerai ici de la religion catholique, non pas qu’elle soit l’exemple type, mais parce que je la connais bien pour l’avoir vécu de l’intérieur avec foi et dévotion. Naturellement ce qui se dira ici reste tout à fait valable pour toute religion passée ou présente.

Fondée par Jésus en l’an dit zéro, sur la base d’un schisme du Judaïsme, la religion catholique  continue d’exister même si l’ensemble de ses dogmes sont devenus totalement obsolètes, voire ridicules, et en parfaite contradiction avec la vision moderne de l’univers. De plus elle ne s’appuie sur rien d’autre qu’une transmission orale dont on connait la crédibilité. Aucun texte sacré n’a de qualité authentique. L’enseignement de Jésus, les évangiles des apôtres (encore que l’on soit sur que Saint Paul à bien lui-même écrit ses lettres, mais que l’on n’en ait qu’une transmission orale) ne sont que transmission de l’homme qui a vu l’homme, qui a vu l’homme, qui a vu l’ours ! La religion n’est qu’une croyance parmi d’autres. D’ailleurs de nombreuse religions nous présentent des dieux et des mythologies différentes, toutes aussi valables et basées sur des textes sacrés tout aussi infondées les uns que les autres. Une religion devrait donc détenir la vérité et les autres être dans l’erreur, … mais laquelle est la bonne !

Dieu est bon et nous aimes

La religion catholique nous rabat les oreilles avec des oukases comme « dieu et bon », « dieu vous aimes ». Il semble que l’expérience de la vie nous montre le contraire. Catastrophes naturelles, ouragans dévastateurs, éruptions volcaniques, raz de marées, tempêtes, tremblements de terre, inondations, sécheresses … merci mon dieu ! Épidémies, peste, choléra, grippe espagnole, tuberculose, sida… merci mon dieu ! Guerres et génocides, Hitler, Staline, Mussolini, Franco, Pinochet, Mao, Pol pot, merci mon dieu de nous les avoir envoyés et de ne pas avoir arrêté leurs bras meurtriers. Tout cela, comme on dit : « c’est la volonté de dieu ». Désolé, mais non dieu ne nous aimes pas. Je dirais plutôt qu’il nous déteste et regrette de nous avoir mis sur terre. Connaissez-vous une mère qui aurait, par amour infligé tout cela à son enfant ? Absurde !

La prière

Bien sûr il nous reste la prière. Implorer dieu pour qu’il nous évite tous ces malheurs. Ayant été catholique durant les vingt premières années de ma vie  (oui, personne n’est parfait !) je me suis largement essayé à la prière. Sur des millier de prières sincères et raisonnables que j’ai pu exprimer,  les seules qui ont été exaucées sont celles que j’ai prise en main et solutionnées moi-même. C’est d’ailleurs cela qui m’a fait quitter toute foi en dieu, personnage totalement inutile et « un poil arnaqueur ». Croyez-moi, il vaut mieux compter sur soi et sur ses amis que sur un dieu sans cesses «  absent au bataillon »

Que chacun fasse le compte de ses prières  exaucées, des enmerdements qu’il a subi, des récompenses qu’il a reçu sans s’en être personnellement occupé, et il verra la place que dieu peut occuper dans sa vie. Pour moi, c’est zéro !

La vie éternelle

Bien sûr la religion nous promet la vie éternelle, c’est plutôt alléchant. Bien évidement c’est en échange de bien des souffrances que nous endurons ici-bas, mais quand même cela vaut le coup. Malheureusement nous n’avons aucune garantie, rien qui puisse nous faire croire à cette promesse, sauf notre naïveté. C’est exactement les promesse des hommes politiques, élisez-moi, soutenez-moi, et je vous promet la félicité, l’égalité entre tous, et le bonheur pour vous et votre famille dans un temps futur. La démarche est exactement la même, et de notre expérience passée nous savons que c’est du « pipo » et que ces promesses ne se réalisent jamais. Pourquoi, alors, croire aux promesses des religions qui ne présentent pas plus de crédibilité que celle des politiques.

Le châtiment et la récompense

La grande majorité des religions sont basées sur le principe de « la carotte et le bâton ». Cette similitude, sous des climats et à des époques variées interpelle. S’agit-il d’une universalité dans le concept de dieu ou d’un reflet de la nature humaine dans ce concept ? Il s’agit toujours de souffrir pour mériter son bonheur et surtout d’obéir, de se soumettre à la loi divine pour en obtenir des faveurs. C’est, bien sûr, la porte ouvert à l’abus de pouvoir de la part des représentant de dieu, des églises, des prêtres. Ceux-ci ont toujours représentés une puissance temporelles qui s’est souvent opposée aux gouvernements légitimes. Ils ont grandis et grossis sur le dos des fidèles (ce qui n’exclue pas de magnifiques et généreuses initiatives individuelles)

Conclusion

Loin de moi l’idée de réfuter tout sentiment religieux. j’admet la transcendance.  J’ai eu plusieurs fois l’occasion de le dire : « on ne peut ni prouver l’existence de dieu, ni prouver sa non existence ». Pourtant c’est une nécessité pour construire sa conscience, la fondation même d’une pensée. Il faut donc faire ce choix arbitraire. Personnellement j’ai choisi, car cela me parait le plus simple, de vivre sans l’image d’un dieu. Au début de ma vie, suite à une éducation catholique, j’avais fait le choix inverse.

Ce que je récuse se sont les formalismes des religions, ces visions anthropomorphiques de la divinité, les rites absurdes, les costumes ridicules, les pratiques surannées, et surtout les certitudes fondées sur des arbitraires. Ces dernières sont source de conflits et d’intolérances.

Respectons les visions transcendantales, mais le les traitons pas comme-ci  les divinités étaient aussi bêtes que nous pouvons l’être, car elles méritent certainement mieux.

 

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