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La créativité et les créatifs

Un des grands « marroniers » de la vie économique est l’appel à la créativité des entreprises. C’est un des éléments clés de la compétitivité.

Comment promouvoir la créativité dans l’entreprise ? D’ou vient elle ? Est-elle un don individuel ? La créativité peut elle s’apprendre ou se cultiver ? Est-ce la caractèristique d’une nation ? … autant de questions qui attendent réponse.

La créativité pourrait se définir comme la capacité à innover, à trouver de nouvelles solutions à des problèmes non résoluts de façon satisfaisante, à explorer de nouvelles voies, à sortir des sentiers battus …à oser !

Il peut exister deux sortes de créativité de nature assez différente :

1) La créativité implicite qui consiste à innover dans le cadre d’un système (que l’on pourrait assimiler à la recherche appliquée). A partir des éléments et des propriétés du système on developpe, dans le cadre de ce système, soit des nouvelles propriétés, soit on améliore ou précise les anciennes. L’innovation vient de l’amélioration de la représentation. Elle est généralement du fait des scientifiques, cartésiens, qui jonglent avec les logiques. L.a methode est déductive.

2) La créativité explicite qui consiste à innover en sortant d’un système existant (que l’on pourrait assimiler à la recherche fondamentale) c’est à dire en inventant de nouveau systèmes. Il faut dans ce cas une grande liberté d’esprit pour oser faire fi des systèmes existant, se lancer dans l’inconnu, oser, risquer, sans craindre de s’engager sur des voies sans issues ou absurdes. Une formation trop scientifique, trop cartésienne peut être un obstacle à la liberté de pensée.

Dans les deux cas cependant cette créativité s’appuie sur un goût du risque et un rejet (ou du moins un certain doute) sur les normes et règles existantes, ainsi qu’un besoin d’affirmer ses propres valeurs.

Dans les entreprises on sépare souvent les salariés opérationnels, des centres de recherches. Aux premiers on demande le respect des règles et procédures, aux second on demande de les bousculer. Aux premier on demande le plus souvent de travailler à court terme, au seconds à long terme. La cohabitation est souvent conflictuelle et on préfère en général isoler les centres de recherche ou de création.

L’éducation et la créativité

L’éducation en France ne pousse pas à la créativité. Elle veut absolument nous enfermer dans un savoir purement académique et ne sait pas nous en libérer. Elle ne fait pas, ou très mal, la différence entre l’acquisition des savoirs (absolument indispensable) et la gestion, l’intégration de ces connaissances pour former une pensée, une personnalité.

Dans nos études, par exemple, on nous appris qu’un bon devoir de Français ou de philo devait être étayé par des citations des « grands hommes », des références. Je suis tout à fait contre cette idée. Ce qui est important c’est ce que le narrateur peut apporter au débat, ce qu’il penses. Si on doit justifier toute idée en se retranchant derrière ce que Spinoza, Platon, ou Kant ont déjà dit, c’est la fin de toute innovation.

De plus si on nous pose une question ce n’est pas pour entendre ce que d’autres ont déjà dit, mais ce que nous avons à dire, ce que nous pensons. Qu’importe ce que Spinoza en penses, cela ne change rien, et ne doit pas changer ce qui est réellement notre opinion.

C’est vraiment transformer un devoir en question de cours, la négation de la créativité. On confond encore l’acquisition et la restitution des connaissances et l’expression personnelle, fruit des ces acquis.

Créativité et pouvoir établit

Les gens créatifs font peur. Non seulement ils bousculent les codes et par là même l’ordre institué, mais en plus ils le font dans la dispersion, dans une grande anarchie. Les idées nouvelles sont incertaines, peu fiables, sans recul … donc insécurisantes. Les créatifs peuvent supporter ce chaos (qui est leur mode de fonctionnement ), mais le reste de la population a plus de mal à l’accepter. Quand un journaliste interroge un scientifique il attends toujours une réponse par oui ou par non. Le scientifique réponds plutot par ‘peut être que oui, peut être que non’ Le journaliste est dans la certitude et le stable, le créatif est dans l’incertitude et le mouvant

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