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Introduction

culture

Comme je vous l’ai souvent mentionné, la culture ne peut se séparer de la notion de vécu historique, d’analyse cognitive des événements, de positionnement ou d’identité. Elle ne se résume pas aux appris historiques, mais bien aux acquis, c’est à dire à l’intégration des situations vécues, par leur analyse critique vis à vis de l’acquis historique. La culture, au sens le plus large, défini l’identité propre de chaque individu. Comme l’histoire, la culture est un fait personnel, identitaire. Bien sur, la proximité peut faire que des groupes d’individus aient des pans entier de leur culture individuelle qui se recoupent pour former des groupes culturels, des groupes identitaires, voire des communautés.

En ce sens la culture est un acquis et ne peut pas se perdre, quelques soient les circonstances. Signalons le cas particulier des maladies neuro-dégénératives (Alzheimer par exemple) qui effaçant la mémoire (réceptacle de la conscience cognitive) produisent une dé-culturation, voire une acculturation, qui laisse le sujet dans un état d’absence de référence et de positionnement particulièrement anxiogène.

De ce point de vue la perte de sa culture ne peut être envisagée. La culture, au contraire, s’acquière tous les jours, s’enrichit tous les jours, se modifie et évolue tous les jours.

Mal vivre sa culture

On peut par contre, sous l’influence de pressions extérieures, être empêché de vivre sa culture, c’est à dire de vivre en fonction de son identité, de ses désirs, de ses relations profondes. La culture n’est pas perdue, mais elle est brimée.

C’est le sort, assez général, des minorités culturelles dans des pays peu démocratiques (et parfois même dans des pays qui se prétendent démocratiques … interdiction du port du voile! ). Cela peut également se produire sous des régimes totalitaires qui prétendent imposer un mode de vie, un mode de pensée aux populations pour mieux asseoir leur pouvoir.

La culture se vit « en cachette », « sous le manteau », elle favorise les regroupements culturels et le communautarisme.

Modification et évolution de la culture

La culture n’est jamais figée, elle évolue à tous instants, au hasard des rencontres et des événements. Les plus jeunes vivant sur un mode plus fusionnel, plus dépendant des autres, donc plus influençable, plus sensibles aux évolutions, moins figés dans leur culture sont les moteurs des modifications culturelles. Les « anciens » … pour ne pas dire « les vieux » ont moins besoins des autres, vivent plus sur un mode empathique, ils sont moins influençables et souhaitent vivre sur l’acquis culturel qu’ils ont construit. Ils sont les gardiens de la tradition.

Le conflit de génération est inévitable si anciens et modernes n’acceptent pas de comprendre le point de vue et les besoins des autres.

Dans les sociétés primitives ou la connaissance évoluait peu, la connaissance, la sagesse et le pouvoir étaient aux mains des anciens, la tradition faisait loi.

Avec l’évolution de plus en plus rapide des connaissances, les anciens n’ont plus la sagesse (ils sont « has been ») Les plus jeunes ont pris le pouvoir et la tradition n’a plus de sens dans un monde qui bouge tous les jours.

Qu’adviendra t il dans nos société ou les vieux sont de plus en plus nombreux et deviendrons, par le nombre, un groupe dominant. L’initiative, la créativité risquent d’être bloquées … gare alors au pays émergeants ou la jeunesse et l’enthousiasme l’emporterons

Qu’en est il des pays totalitaires ou la propagande, les lavages de cerveaux peuvent influencer, modifier la culture d’une jeunesse toujours prête à s’enflammer. Qu’en reste t il quand le groupe dominant et oppresseur est chassé du pouvoir ? Pas grand-chose en général. Après le « Nazisme » les Allemands sont redevenus des Allemands, après les dérives staliniennes les Russes sont redevenus des Russes, les églises sont ré-ouvertes, les franquistes et les fascistes sont oubliés en Italie et en Espagne, les « gardes rouges » sont évaporés en Chine … La culture est un acquis qui ne s’éradique pas facilement !

Notre culture menacée ?

Venons en maintenant au grand fantasme qui agite nos populations occidentales, celui des « invasions Arabes », de la menace de notre culture par celle issue des pays Arabes !

Comme dis plus haut, la culture quelqu’elle soit à les reins solides, comme tout arbre qui a des racines profondes elle est dure à arracher. Pas plus que les colonisations n’ont put détruire les cultures Africaines, Arabes, ou Asiatiques (même si elle les a fait évoluer en les approchant de la notre) rien ne viendra éradiquer la notre.

Si on y réfléchit un tout petit peu, on s’aperçois que l’ensemble des cultures ont les mêmes racines, les mêmes valeurs : La famille (respect des parents, soin des enfants ), le bien vivre ensemble (respect de la propriété, respect de la vie, respect des institutions et des hiérarchies …), besoin d’un absolu (religions, philosophie, …), soif de connaissance, soif de communication, besoins biologiques identiques, ….nous sommes tous, et ne sommes que des « hommo sapiens »

L’ensemble des religions prêchent la même morale (… parfois dans le désert!), le respect et l’amour de l’autre, la protection des plus faibles, les notions de bien et de mal, de mérite et de fautes, …

Alors, bien sur ses valeurs peuvent se vivre différemment, se cristalliser dans des pratiques, des rites différents, aboutir à des incompatibilités apparentes, définir des systèmes sociaux ou politiques antagonistes, mais les fondamentaux sont absolument identiques … c’est sans doutes pour cela qu’aucune culture n’est une menace pour les autres.

Si on s’interroge sur les évolutions culturelles qui ont vraiment marquées la planète on va trouver tout ce qui touche à la communication (depuis l’écriture, l’imprimerie, le téléphone, internet), ce qui touche à la survie de l’espèce (médecine, protection familiale et de l’enfance), ce qui touche aux modes de représentation (perspective, photo, cinéma, psychologie) et dans ce qui touche au religieux, au transcendantal, une révolution me paraît primordiale, c’est la révolution Agnostique.

Sont essor en Europe au XIX ème siècle est un tournant majeur dans l’évolutions de la culture.. D’abord révolution Athéiste, en opposition aux religieux, elle occupe un espace de plus en plus important dans la pensée religieuse … même les religions quand elles veulent se « moderniser » ne peuvent s’empêcher de jeter un regard dans sa direction !

Alors, croyez moi, le risque de l’islamisation de nos cultures et bien un fantasme. Le développement des connaissances, la diffusion des connaissances nous entraînent tout droit vers un nouvel Agnostisme … alors les « guerres de religions » sont bien des combats d’arrière garde !

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