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De Bouddha je ne retiens que le philosophe, en dehors de toute « déité » qui pourrait lui être attribuée.

bouddhaJe ne retiens du philosophe que « ce que j’en ai retenu » ! Je n’ai pas connu Bouddha (un scoop!), je n’ai lu aucun des livres anciens ( je ne pratique ni le Pali, ni le sanskrit) et ma formation sur la connaissance du philosophe ne repose que sur quelques lectures faites deci-dela !

Qu’importe si ce Bouddha ne correspond à aucune réalité historique, il est l’image que je m’en suis fait, en quelque sorte « mon Bouddha à moi ! »

Le point le plus important de sa doctrine est la non réalité du monde, l’illusion du monde. Notre univers est formé de nos formations mentales, des représentations (sankaras). Celles ci se fabriquent par nos échanges avec le monde et les autres. En ce sens, et dans la mesure ou par échange avec les autres elles nous éloignent de notre nature profonde, nous éloignent de nous, elles sont condamnables. Nous devons les occulter pour retrouver notre nature profonde et la sagesse

On retrouve, bien sur, des analogie avec tous les philosophes modernes qui ont prônés la subjectivité de l’univers (Kant, Bergson, Schopenhauer, Bohr chez les quantiques, ….) On retrouve également la notion de conscience cognitive comme représentation du monde extérieur.

Apparait une divergence profonde quand à la manière de traiter ces représentation. Elles sont, pour Bouddha à nier, à annihiler, et pour les philosophes modernes à gérer au mieux en ayant conscience de leur caractère subjectif.

Dans « Le chemin vers la suppression de la douleur » Bouddha préconise l’abandon de toutes représentation mentales, et pour cela une rupture avec les autres et le monde extérieur . C’est le renoncement à toute relation fusionnelle qui sera libératoire, le retournement vers soi, la reconnaissance de soi, qui constitue la liberté, la sagesse.

On retrouve une certaine analogie avec les propos de Schopenhauer, la vie est souffrance, le désir conduit à la douleur. Le bonheur n’est que l’arrêt momentané de la souffrance. Le monde des représentations est néfaste par essence.

On retrouve également la notion que vieillir, devenir adulte,maturer, se libérer, c’est passer d’un type de relation fusionnel (caractéristique de l’enfance) qui lie aux autres, à une relation empathique (caractéristique le la vieillesse) nettement plus détachée… comme quoi notre cheminement dans la vie n’est pas si éloigné de celui que préconisait Bouddha !

Chez Bouddha, le « Karma » est constitué de l’ensemble des relations de causalité qui relient les formations mentales (représentations). Ceci n’est pas loin de la notion de conscience cognitive (lien causal entre les vécus émotionnels ) et la notion « d’espace-temps psychologique » défini dans mon article : Philosophes, psychologues, réveillez vous … le temps passe

Un point important de la doctrine, même si Bouddha n’en fait pas un dogme est le vécu dans l’incertitude. Bouddha dit à ses disciples : »je ne vous ai appris qu’un dixième de ce que je sais, car le reste vous n’en avez pas besoin pour aller sur le chemin de la sagesse ! »

On retrouve le concept de la non -connaissance acceptée. Un homme n’a pas besoin de tout savoir, de tout connaître, de tout comprendre, pour faire son chemin. Il faut accepter que des choses nous dépassent, accepter de vivre avec un certain niveau d’incertitude. (C’est ce que N.Bohr n’arrivait pas à faire comprendre à A.Einstein dans leur fameux débat sur la mécanique quantique . Einstein, sans doutes par convictions religieuses avait une vision « substantialiste du monde qui ne pouvait accepter l’incertitude)

La « compassion Bouddhique » est un thème repris plus tard par Jésus Christ, puis par Mahomet. Elle est même la base de leurs doctrines. Cependant celles-ci diffèrent sur certains point. Quand Bouddha prône la compassion, il ne s’agit pas de faire le bien autour de soi, mais plutôt de ne pas faire le mal. Non pas par humanité, mais parce que faire le mal entretient de basses passions qui éloignent de soi et du chemin vers la sagesse. La vision de Jésus et Mahomet est « apparemment » plus oblative, plus généreuse. La charité est le moyen d’acheter son paradis.

Le point de jonction de ces doctrines est d ‘être avant tout centré sur son propre bien être, sur son besoin de se réaliser, les autres n’étant qu’un média pour y arriver.

Il est quand même amusant de voir que il y a 2600 ans un philosophe avait déjà anticipé ce que serait la philosophie « dites moderne » ; qu’elle leçon d’humilité pour tous les grands philosophes contemporains, et pour tous les « petits philosophes du café du commerce » dont je crains malheureusement de faire partie !

On croit inventer une chose, mais le plus souvent quelqu’un y a pensé avant vous sans se faire connaitre.

Précisons que les propos précédents ne se veulent pas une description d’une réalité qui nous échappe, mais une tentative de modélisation de la conscience humaine afin de mieux gérer ses problématiques.

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