Skip to content
[font_awesome icon="phone" margin_right="5px" color="#000"] 01 42 59 15 27 [font_awesome icon="envelope" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] patrick@rouillier.com [font_awesome icon="user" margin_right="5px" margin_left="20px" color="#000"] [wp_login_url text="User Login" logout_text="Logout"]

Communément on définit l’objectivité comme l’analyse raisonnée d’un événement, par appel à la connaissance, et sans appel à des sentiments personnels. L’objectivité devrait amener deux individus « objectifs » à fournir la même interprétation d’un événement, ce qui n’est pas le cas

La subjectivité, au contraire, est le vécu d’un événement au travers de son vécu émotionnel. Chaque individu peut donc avoir une interprétation subjective différente d’un événement.

La psychologie relativiste va nous permettre de mieux comprendre les mécanismes de l’objectivité/subjectivité.

Dans la psychologie relativiste il y a deux façon d’appréhender les événements :

  • A travers la conscience cognitive qui nous donne une analyse critique et raisonnée de l’événement
  • A travers la conscience émotionnelle qui nous donne un vécu affectif de l’événement, la perception d’une une impression, comme un sentiment diffus.

Commençons par le second cas, dans lequel l’événement est perçu à travers la conscience émotionnelle. Celle-ci, chaotique et sans structure ne peut donner une vision organisée de la situation. Le rendu sera, évidemment purement émotionnel et empreint de la plus grande subjectivité.

Lorsque l’événement est perçu par la conscience cognitive on pourrait s’attendre à un vécu objectif de la situation, fondé sur une analyse critique et raisonnée. Ce n’est pas si simple, même si pour chaque individu elle présente une vision plutôt objective, et raisonnée. En effet la conscience cognitive est formée à partir des expériences individuelles de chacun et n’a pas de valeur universelle. Elle n‘est jamais la même d’un individu à l’autre. Si pour un individu elle présente une vision rationnelle, plutôt objective de l’événement,  pour un autre interlocuteur,  à travers une conscience cognitive différente (une autre identité) et une analyse tout aussi rationnelle le positionnement par rapport à l’événement sera forcément différent. Les événements sont analysés par chacun en fonction de son identité, de son positionnement général, de sa vision personnelle du monde. La confrontation de ces deux visions fera apparaître des divergences d’opinion surtout si les deux individus ont un vécu différent, une culture différente. Chacun voit le monde par ses yeux en fonction de son histoire. L’objectivité de chacun est différente et fonction de sa propre nature, de ses propres expériences. Dépendante de chacun l’analyse des événements prend alors un tour personnel et en un certain sens subjectif (car dépendante de chaque sujet).

L’analyse d’un objet par deux sujets différents ne peut être la même. La vision d’un événement, pour objective qu’elle soit pour un sujet, devient subjective quand elle est confrontée à la vision d’un autre sujet

Dans la vie le mécanisme se complique en ce sens que tout événement est perçu par un individu à la fois sur le mode cognitif et émotionnel. La vision de l’événement est toujours un mélange de ces deux types de perceptions. Selon l’individu l’un ou l’autre des types pourra être privilégié et la perception plus ou moins objective ou subjective.

L’objectivité est un leurre, dans aucun cas on n’atteindra jamais une objectivité absolue … et c’est bien comme cela. Si nous avions tous la même vision objective des événement, la communication deviendrai inutile. Sans cette diversité la vie serai morne et atone. Accepter la différence c’est bien vouloir vivre, la refuser c’est s’enterrer à l’avance.

PS : Cette analyse est liée aux hypothèses faites dans la théorie de la psychologie relativiste et à la négation d’une réalité absolue. Pour qui croit à la vérité substantielles, à la transcendance à l’être humain (religions par exemple) l’objectivité peut exister dans l’objet même de la transcendance. Comme quoi le choix initial de croire à la transcendance ou de ne pas y croire conditionne véritablement toute vision du monde. C’est véritablement le point de départ de toute pensée.

Print Friendly, PDF & Email
Back To Top