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La notion de vérité

C’est l’un des concepts les plus important en philosophie puisque c’est lui qui validera les diverses propositions énoncées. Selon que ce que l’on avancera sera considéré comme la vérité ou non la proposition sera validée ou non.

L’homme est un être qui perçoit les événements, les situations, les autres au travers de ses sens. Il reçoit des messages visuels, auditifs, olfactifs, tactiles ou gustatifs et les analyse dans son cerveau pour en créer des représentations cognitives. Cette analyse critique par chaque individu donne à ces représentations un caractère éminemment subjectif et individuel. On définit ainsi une relation sujet/objet dans laquelle l’individu est le sujet et l’événement l’objet.

Dans ce type de relations on distingue deux cas :

  • L’objet existe en dehors du sujet (même sans observateur l’objet existe) et il a donc une nature permanente et transcendantale. L’objet préexiste à l’homme.
  • L’objet n’existe que dans sa relation au sujet (l’homme) il n’a donc qu’une nature transitoire et n’existe que s’il est observé

Le temps et l’espace en théorie Newtonienne préexistent à l’homme. Que le temps et l’espace soient peuplés ou non par l’homme ils existent et sont de nature permanente. En revanche dans la vision relativiste de l’univers, temps et espace prennent leur existence dans la relation qu’entretiennent entre eux les objets. C’est l’interaction entre les objets qui les fait exister et leur donnent leur essence.

Il en est de même pour la vérité. Dans un modèle basé sur la transcendance il existe une vérité qui ne dépend pas de la perception que les individus en ont. Que ceux-ci y accèdent ou non la vérité reste présente et constitue une référence non négociable. Dans la relation sujet/objet, l’objet « vérité » est un permanent incontournable.

Dans une vision relativiste chaque individu perçoit sa propre vérité définie par sa relation personnelle aux événements, situations, et aux autres. La vérité est donc protéiforme et n’est la propriété ou l’apanage de personne. Non seulement personne ne connaît la vérité, mais personne ne peut la connaître car la vérité unique n’existe pas. Il existe donc une infinité de relations entre sujets et objets qui définissent une infinité de sujets et d’objets.

On est ainsi ramené à deux grandes positions :

  • La position transcendantale ou Religieuse dans laquelle temps, espace, vérité sont des transcendances à l’homme. Il doit donc exister un « être supérieur » qui gère l’univers et possède la vérité. La parole de Dieu est « la vérité » et nul ne peut la mettre en doute. On peut argumenter que Dieu a fait un usage très restrictif de sa parole et que celle-ci n’est retransmise que par la perception que certains hommes (le prophètes) en ont eu. Pour sortir de l’ambiguïté, Il serait bon que Dieu sorte un peu de son silence et exprime clairement ses intentions ! Point n’est besoin de civilisations, de sociétés, de culture, puisque Dieu a déjà tout organisé.
  • La position relativiste dans laquelle les hommes auto-définissent leur propre vérité. Ce point de vue suppose, pour être viable, une négociation permanente entre les individus pour définir des actions, des modes de vie commun basés sur des vérités différentes. C’est ici que le besoin de sociétés, de civilisation, de culture se fait sentir. C’est la société, la loi, qui va prendre en charge les relations entre les hommes qui deviennent de citoyens.

Dans notre civilisation occidentale, issue d’un modèle judéo-chrétien, la vision transcendantale reste profondément ancrée dans la culture et dans les esprits. Chacun à sa vision personnelle de la vérité par le mode de perception de l’humain, mais chacun croit avoir la vérité unique par notre croyance (affichée ou larvée) à la transcendance. C’est la source majeure de tous les conflits !

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