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L’homme et l’animal (suite)

Comme montré dans mon article précédent, la différence fondamentale entre l’homme et l’animal est que ce dernier peine à développer une conscience cognitive solide et vit par sa conscience émotionnelle, sur un mode instinctif. L’homme, au contraire, vit de sa conscience cognitive, sur un mode formalisé et relationnel.

Se pose alors le problème de savoir de quelle particularité serait doué l’homme et que l’animal ne possèderai pas !

Comme déjà dit, une des premières capacités de positionnement chez l’homme comme chez l’animal est le positionnement dans l’espace. Comment se situer, se déplacer, évaluer son corps et son environnement, sa position par rapport aux autres et à l’espace. L’animal est même bien plus performant que le petit d’homme dans ce domaine. Là où la différence se créée c’est pour l’acquisition de la notion de temps. L’homme l’acquière vers l’âge de deux ans, alors qu’il semble que l’animal ne puisse envisager cette option. C’est là que le développement de sa conscience cognitive parait bloqué. En effet, la notion de temps est absolument nécessaire à la création de la conscience cognitive. Que ce temps soit pris sur un modèle « Newtonien » comme un temps qui se déroule et sur lequel se superposent les événements liés entre eux par des relations avant/après, ou sur un modèle « relativiste » dans lequel c’est au contraire la liaison des événements par des relations causales cause/effet, effet/cause qui crée la chronologie, donc le temps, cette notion de positionnement temporel est la base même de la structure d’une conscience cognitive. Hors de notion de temps, pas de conscience cognitive possible.

L’animal ne paraît donc pas capable d’écrire son histoire puisqu’il ne peut relier entre eux les événements de sa vie. Vivant dans l’immédiat, dans un présent permanent, il ne peut pas développer le récit qui permet de se sentir vivre, d’exister (Du moins en fonctions des critères humains que nous avons développés) L’homme au contraire construit son histoire en liant les événements de son vécu par des relations avant/après ou effet/cause. Cette histoire est à la fois le résumé de ses positionnements, de sa prise d’identité, de son sentiment d’exister.

Quand il est très jeune, le petit enfant qui n’a pas encore écrit une histoire solide vit sur un mode instinctuel comme l’animal. Au fur et à mesure de son développement il construit son récit personnel, acquière la notion du temps, ne cesse d’enrichir sa conscience cognitive et de forger son identité naissante. Petit à petit il se détache du vécu instinctuel animal pour entrer dans un vécu relationnel propre à l’humain.

L’acquisition de la notion de temps est donc ce qui différentie l’homme de l’animal et lui confère sa « dites » supériorité. Inutile d’insister sur l’importance de l’acquisition de la notion de temps dans l’éducation que nous donnons à nos enfants.

Une question résolue débouchant inévitablement sur l’ouverture d’une autre question, se pose maintenant du « pourquoi » l’animal ne peut-il accéder à la notion de temps alors que l’homme en est capable ? La psychologie « relativiste » ne sait pas répondre à cette question. Peut-être les neurosciences, la neurobiologie, pourrait nous aider dans ce domaine.

L’étude de la comparaison entre l’homme et l’animal serait riche d’enseignement. La psychologie « relativiste » se fonde sur le positionnement, donc sur des définitions « par rapport » ou « par différence ». Il faut étudier l’autre, son positionnement par rapport à nous pour nous définir, nous identifier.

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