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L’homme et l’animal en “psychologie relativiste”

L’homme se considère, à juste raison, comme l’animal le plus évolué de la planète (du moins selon ses propres critères !). Indéniablement il est au sommet de la chaine alimentaire, il a pouvoir sur tous les autres animaux (c’est le prédateur ultime !), et il a transformé son environnement et celui des autres animaux pour l’adapter à ses désirs.

Son modèle mental, vu sous l’angle de la « psychologie relativiste » est formé de trois composantes :

1) Une composante neuro-végétative qui gouverne ses fonctions vitales : Respiration, Digestion, Circulation sanguine, Reproduction… Il a peu de contrôle sur son fonctionnement, encore que certaines émotions puissent les modifier à son insu (accélération de la respiration, Diarrhées, palpitations …)

2) Sa conscience émotionnelle, chaos non organisé, qui gouverne ses ressentis, enregistre ses émotions, bâti sa communication affective

3) Sa conscience cognitive qui gouverne sa raison, organise sa conscience émotionnelle, bâti sa communication raisonnée et construit son histoire en tant que récit.

On n’envisage pas un autre fonctionnement pour les animaux. En quelque sorte l’homme est un animal parmi d’autres sans qu’il n’ait un modèle mental fondamentalement différent des autres espèces. Et pourtant l’homme n’est pas un animal comme les autres.

C’est dans l’importance relative des différentes composantes et leurs évolutions que l’on va trouver la réponse.

Prenons l’exemple des grands singes et les tentatives pour les éduquer. On sait que certain peuvent mémoriser plus de cent images et les associer à des fonctions de gratification (récompenses essentiellement alimentaires). Ils peuvent également apprendre un certain nombre de mots et les associer à un sens (toujours sous réserve de gratifications). On en a déduit que durant leurs deux premières années l’évolution de leur psyché est assez similaire à celle d’un enfant mis dans des conditions, sinon identique, du moins comparables. C’est après que se fait la différence. Alors que l’enfant continue son développement pour devenir l’individu adulte que l’on connait, le singe stagne et ne peut plus acquérir de connaissances.

C’est au moment où se développe la conscience cognitive chez l’enfant et quelle prend de l’importance dans la psyché que celui-ci fait la différence avec le singe. Ce dernier garde une conscience émotionnelle très forte mais ne peut développer une conscience cognitive significative (Ce qui ne signifie pas qu’il en soit privé).

On voit apparaître la grande différence entre l’homme et l’animal. Le dernier accumule les expériences, peut en garder le souvenir, mais ne sait pas les organiser en un récit, une construction. L’homme acquière les expériences, se développe une histoire, se construit une culture. L’animal vit ses expériences, l’homme les accumule et les interprête. L’animal se vit, l’homme se voit vivre, se sent exister.

On ne peut cependant pas avancer que l’animal n’a pas de conscience cognitive.

Le positionnement dans l’espace est souvent plus précis chez les animaux que chez l’homme, par contre leur positionnement dans le temps est sans doutes absent ou très rudimentaire. Ceci implique un niveau de conscience cognitive qui ne dépasse pas celle d’un enfant de 6 mois à 1 an.

Chez les animaux vivant en meutes, en hardes, ou en troupeaux, on constate une organisation sociale qui implique un certain niveau d’analyse critique, une définition des positionnements sociaux et des hiérarchies, des éléments de « vivre ensemble » qui dépassent la simple implication affective.

L’animal possède le « sens du danger », il est donc capable d’analyser un certain nombre d’indices et d’en déduire les conséquences funestes pour lui. Ceci traduit une capacité de déduction logique, donc un niveau de conscience cognitive. Par exemple une antilope est capable de faire la différence entre un lion au repos ou en chasse, bien qu’elle ne puisse comprendre qu’un lion « au repos » reste un danger potentiel, faute de quoi, elle réagit toujours au dernier moment et bien souvent trop tard. Si elle était capable d’anticiper, de construire un modèle prévisionnel, elle ne serait jamais dévorée et deviendrait un animal qui se rapprocherait de l’homme.

La relation de l’homme à l’animal se fera principalement sur le mode affectif, du « non-dit », sur l’implication fusionnelle. Exit donc les conversations avec nos animaux de compagnie. Elles ne sont que projection et volonté d’interprétation du comportement de l’animal comme une réponse à notre discours. En fait la communication, parce que malgré tout elle existe, se fera sur un mode non formulé. Ce seront les tons, les intonations, les gestes et attitudes qui seront les véhicules du message. L’animal peut nous comprendre (dans un domaine évidemment très restreint) au-delà des mots prononcés, comprendre nos états affectifs, par contre ne nous comprendrons pas sa réponse si nous l’analysons sur un mode anthropomorphique. Communiquer avec un animal c’est être capable d’oublier tout signifiant pour devenir ouvert au signifié (pour éviter le pastiche marketing du signifiant/signifié disons qu’il faut oublier l’analyse intellectuelle et le besoin de comprendre pour être dans l’affectif et le non formulé). La communication avec un animal ne se raconte pas, elle se vit

La grande supériorité de l’homme sur l’animal est la capacité de conceptualiser, et principalement de se représenter les notions d’espace et de temps. C’est dans ce modèle de la vie, dans ce sentiment d’exister de réside la supériorité de l’homme.

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