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Une fois fait le choix délibéré de préférer une posture athée à une posture religieuse dans la définition de l’homme, nous pouvons « pousser le bouchon » un peu plus loin et essayer de faire de nouvelles hypothèses sur le propre de l’homme, sur sa nature.

Définissons l’homme comme une entité communicante, comme une capacité à percevoir et une nécessité à exprimer.
L’homme est susceptible de percevoir les messages émis par son environnement (nous verrons plus tard le mécanisme de cette communication). Ces messages sont un apport nouveau à son univers et vont déstabiliser l’équilibre acquis de son vécu. Pour retrouver un nouvel équilibre l’homme va émettre des messages vers son environnement. Pour exemplifier cette hypothèse nous pourrions parler des phénomènes bien connus de phosphorescence ou de luminescence.( L’irradiation d’un atome par la lumière fait passer certains électrons d’un niveau énergétique initial à un niveau énergétique supérieur. En retrouvant son niveau énergétique d’origine les électrons vont fournir de la lumière, et l’atome retrouver son équilibre)
Dans cette hypothèse, l’homme n’existera que par ce mécanisme d’échange avec son environnement, c’est pourquoi nous le baptiserons « modèle de l’homme communicant »

A ce stade abordons la notion de représentations mentales qui va nous servir à peupler la conscience de notre individu. Rappelons que c’est Bouddha, 600 ans avant jésus christ, qui le premier a présenté notre vécu comme le fait de représentations mentales. Il a en quelque sorte inventé la conscience telle que nous pouvons la concevoir aujourd’hui. Cette conscience sera dans un premier temps envisagée comme composée de deux éléments.
Une première couche que nous appellerons conscience émotionnelle. C’est le réceptacle des émotions. C’est une zone non structurée, non organisée, contenant des messages non formalisés.
Ces messages ont vocation à s’actualiser dans la conscience cognitive, zone contenant les représentations mentales formalisées de la conscience émotionnelle. Ces représentations sont organisées entre elles par des relations logiques et forment un véritable réseau relationnel fortement structuré. Cette conscience cognitive sera le moteur de nos attitudes et de nos comportements.
L’intégration des ressentis dans la conscience émotionnelle se fait sans difficultés, car aucune structure, aucun formalisme ne vient s’opposer à l’émotion. Seules des difficultés de perception pourraient nuire à l’intégration.
En ce qui concerne l’intégration des messages de la conscience émotionnelle dans la conscience cognitive le problème est plus complexe. Il existe déjà une structure et un formalisme dans la conscience cognitive. Pour s’intégrer, tout nouveau message doit respecter le formalisme déjà présent afin de pouvoir créer de nouveaux liens logiques avec l’existant. L’acquis historique de la mémoire cognitive joue le rôle de filtre, gardien de la cohérence de la mémoire.
Envisageons maintenant comment la conscience s’intègre dans le mécanisme plus général du « vécu ». Nous l ‘avons dit, l’homme est un être qui communique, et c’est pour lui une nécessité existentielle. Communiquer lui sert, à travers l’échange avec l’autre, à se situer par rapport à son environnement et aux autres. L’évaluation critique (par sa conscience cognitive) des messages qu’il reçoit va le situer, le positionner, par rapport au monde dans lequel il évolue. Cette prise de conscience de la distance qui le sépare de son univers, de sa différence aux autres, de son positionnement va définir son identité propre, va “l’individuer”, le représenter comme un individu spécifique différent de ce qui l’entoure. L’enrichissement de la conscience cognitive par chaque nouveau message reçu va donc conforter l’individu dans la vision qu’il a de lui-même, va le construire, le faire exister.
Exister c’est avoir une identité propre dans le monde extérieur, c’est donc se positionner, c’est donc échanger, communiquer. L’homme est « communicant » car il doit exister et que hors cette représentation qu’il se fait de lui-même il n’existerai pas.

Non seulement l’homme est un être communicant, mais en plus il est en perpétuelle recherche de communication, de positionnement, en perpétuelle recherche d’identité pour vivre ou du moins exister.

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