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L’histoire, récit ou réalité

Introduction

L’histoire se veut la cristallisation dans le  présent d’un passé recomposé, un récit circonstancié et documenté qui fait foi et consensus. L’histoire se veut fiable, crédible, et surtout objective.

Tout fait appuyé sur des écrits, des témoignages, devient un fait historique et peut servir à construire l’Histoire

L’histoire est donc un récit circonstancié, documenté, … mais cela reste un récit

Le fait historique

Le présent est horriblement difficile à comprendre. Passé dans l’histoire il s’avère plus facile à saisir. L’histoire simplifie les choses, et plus l’événement est ancien et plus sa vision en est réductrice. En effet, pour un événement remontant loin dans le passé les textes document sur lesquels s’appuyer son rares et très peu recoupés. La vision simplifiés n’est étayée que par un ou deux éléments considérés, à tort, comme représentatifs. Pour un événement plus récent les documents seront nombreux, contradictoires, et son « historisation » dans une vision unique et bien plus difficile.

Quand on vit un événement présent, on en comprend la complexité. Les opinions divergent, l’affichage et les postures sont générales, le non-dit est souvent plus important que ce qui est affiché.

Chacun vit un événement présent selon sa formation, sa sensibilité, sa culture, son acquis historique, sa conscience cognitive. Chaque événement est vécu de façon individuelle, et il y a autant d’histoires que d’individus. Le fait historique n’existe pas en soi, il est la résultante des sentiments, des projections, des visions, des analyses critiques de chacun des individus concernés. C’est un réseau de dépendances entre les êtres impliqués directement ou indirectement. On pourrait, théoriquement, dire que l’histoire telle qu’on la connais n’a pas de sens !

Cependant, en raison de leur proximité culturelle des groupes d’individus peuvent avoir une vision de leur histoire, un récit voisin, similaire, commun. De par leurs expériences communes, des groupes d’individus peuvent se forger un vécu culturel commun, une conscience cognitive similaire. Leur approche des événements, leur analyse critique des situations sera proche. Bien qu’ayant, en théorie, chacun leur propre histoire, une partie de celle-ci sera commune (soit parce qu’ils ont vécu les événements en commun, soit parce que on leur a enseigné le récit historique commun … en ce sens, l’enseignement de l’histoire fait l’histoire !)

Pour entrer dans l’histoire

Pourquoi et comment un fait rentre-t-il dans l’histoire ? Pourquoi devient-il un fait historique ? C’est bien simple, il faut et il suffit qu’il soit partagé par  un grand nombre d’individus. Il fait alors partie de l’histoire de chacun, et donc de l’histoire de tous. Pour qu’un fait devienne un fait historique, il faut qu’il soit subit par un grand nombre d’individu et de surcroit dans un sens analogue.

La première famille qui va donner ces fait historique sont les grands événement naturels (crues, inondations, séismes, éruptions, sécheresses, épidémies,) Ils sont subit par tous.

Deuxième famille, les fait générés par l’homme (guerres, avancés ou reculs sociaux, découvertes, prises de pouvoir, familles régnants, …). Ils sont le fait des hommes qui détiennent le pouvoir de décider pour les autres, d’agir pour les autres,  d’apporter aux autres, de faire subir aux autres leurs volontés, … les puissant.

Ceci explique pourquoi notre histoire est avant tout l’histoire des puissants !  Elle se compose de dynasties, de Rois, de leurs guerres, de leurs intrigues, de leurs luttes, d’hommes célèbres ayant eu une forte influence sur leurs concitoyens. Le « petit peuple »  ne joue que le rôle de « faire valoir », de trame de fond sur laquelle se déroulent les événements,  il n’est pas acteur de l’histoire mais il la subit. Seuls ceux qui font l’histoire entrent dans l’histoire ! Les obscurs, les sans-grades, ceux qui , en fait, sont l’histoire, n’ont pas le droit d’y entrer

… entre ici Jean Moulin !  mais pas Jean Dupont ou Jacques Durand !

Entrent dans l’histoire les chefs, les hommes de pouvoir, les puissants, les nantis, les icônes, … exit les collaborateurs, les chevilles ouvrières, les assistants, les bras droits, les épouses, l’histoire n’est pas pour eux.

L’histoire est celle des hommes de pouvoir ou d’influence, elle n’est ni la mienne, ni la vôtre ! … rassurez-vous, nous avons chacun notre propre histoire, qui soit dit en passant, vaut bien l’histoire officielle !

L’histoire réductrice

Un point intéressant de l’histoire c’est qu’elle simplifie le récit, elle en présente une synthèse. Sur un événement contemporain les avis divergent, chacun en a sa vision, chacun sa compréhension qui dépendent à la fois de ce que chacun est et de ce que chacun aimerais être. Les médias en sont le reflets. Que pensera un historien qui pour un même événement sera confronté à la une de l’Humanité et du Figaro ? Ou mettra-t-il le curseur de l’objectivité ?

Hollande était-il un bon « social-démocrate » qui a fait pour le mieux pour son pays dans un environnement international difficile (selon ses partisans), un dangereux socialo-communiste qui mène son pays au chaos (Sarkozy) , ou un traitre à l’idéal de gauche, vendu au capitalisme (J.L.Mélanchon). Il n’était bien sur aucun de ces personnages mais en même temps il était les trois !

Mais l’histoire à la nécessité de faire consensus, faute de quoi elle ne serai pas l’Histoire. Alors elle simplifie, dégage les grandes lignes des événements, ne connaît que les points de vue dominants, dépersonnalise les vécus, elle devient une sorte de « plus petit dénominateur commun ».

L’erreur des historiens et de l’Histoire et, par souci vérité, de vouloir objectiver les faits alors qu’ils sont éminemment subjectifs dans l’histoire de chaque individu. L’objectivité en histoire n’a pas de sens, sauf à développer une « histoire officielle » qui fait consensus.

Conclusion

Il en résulte que chacun de nous vivant les événements historique sans vraiment les comprendre tant leur complexité nous dépasse, leur traduction dans le passé, dans l’histoire, est tout aussi hermétique. L’histoire officielle n’est qu’une vision réductrice des événements, elle nous donne l’impression de comprendre ce que les contemporains des faits n’ont jamais compris. Le passé est insaisissable, c’est pourquoi nous en proposons un modèle simplifié que nous appelons Histoire. Mais la représentation ne vaut jamais réalité.

On pourrait presque dire que le futur, basé sur des prévisions, des perspectives, des projections, des déductions, n’est pas moins précis que le passé … mais là, je vais peut-être trop loin !

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