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Les principes de la philo-psychologie relativiste

Imaginons un homme dans l’espace, seul, dans un espace vide sans planètes, sans astéroïdes, sans étoiles. Que serait-il : Rien !

Aurait-il peur, non, de quoi aurait-il peur, il n’y rien. Aurait-il faim ? On serait tenté de dire oui car on imagine un homme ayant vécu sur terre et laché dans cet espace. Mais il s’agit d’un homme vivant depuis toujours dans l’espace qui forcément ne pourrait avoir faim dans un monde ou la nourriture n’existe pas. On ne peut imaginer qu’il a besoin de respirer car il n’y a pas d’air dans cet univers.

Il ne serait rien, même pas un objet, car il n’y a aucun référent pour le définir. Toute définition est relative, il n’existe pas de définition absolue.

Si on définit un homme grand, c’est par rapport à un homme petit ou moyen. Si on définit le jour, c’est par rapport à la nuit. Tout critère de définition est relatif à une référence. Toute définition est un positionnement.

La distance s’évalue par rapport à une référence, le mètre étalon ; le temps par rapport aux rotations de la terre.

Un humain s’évalue par rapport à des critères propres à ses semblables pris en référence.

Le respect s’évalue par rapport à des normes sociales, la liberté par rapport à des normes de contraintes sociales acceptables.

Une théorie se jauge par rapport aux résultats obtenus

Il n’existe aucune définition qui soit absolue, toutes nécessitent la comparaison à une référence. C’est notre principe même de la définition.

On retrouve là le problème de  l’incapacité à prouver l’existence ou la non existence de dieu. Pour définir dieu il nous faut un point de comparaison, une référence. Hors nos références sont toutes du domaine de l’humain, et dieu n’est pas de ce domaine puisqu’il est de nature transcendantale. Ne pouvant définir dieu, on ne peut le juger, prendre une position par rapport à lui. Il nous est extérieur, qu’il existe ou non. La plus part des religions représentent leur dieu par une représentation anthropomorphique. Chez les catholique le représentation du vieillard à barbe blanche a été abandonnée. L’islam à la sagesse de nier toute représentation d’Allah (même si cette sagesse a dérivé en une interdiction radicale de le représenter !).

L’existence n’est pas un fait en soi, elle dépend de l’observateur. Dans la théorie de la relativité d’Einstein les objets perdent leurs propriétés intrinsèques et ne se définissent que dans la relation qu’ils ont entre eux. C’est l’observateur, l’autre, qui « instancie » l’objet, qui lui donne sa réalité, son existence.

Venons-en maintenant au problème des humains, et plus largement à celui des êtres vivants.

Il existe trois niveaux de conscience (le mot est mal adapté car nous verrons que certains sont plus ou moins inconscients !)

  1. Le niveau organique. Ce sont les mécanismes inconscient, innés, sans lesquels l’organisme vivant ne saurait exister, les métabolismes basaux. Citons la photosynthèse, l’assimilation des nutriments, la respiration, la circulation sanguine, la reproduction … . Ils sont plus ou moins communs et indispensables à toutes les espèces.
  2. Le niveau émotionnel. Ce sont des mécanismes générés par les émotions et nécessaires à la survie dans les environnements. Citons la capacité à se situer dans l’espace, la peur, le besoin, la colère, l’empathie, … .Ce sont des impressions que nous ressentons sans les formaliser réellement. Ils sont communs aux animaux et aux humains et permettent une communication dans le non-dit entre les individus
  3. Le niveau cognitif. C’est la capacité de formaliser les émotions pour en faire des sentiments ; des représentations symboliques . Citons la notion du temps, le langage parlé ou écrit, l’expression graphique ou musicale , … . Ils sont l’apanage des humains et permettent la communication codifiée entre eux.

Bien évidemment il s’agit d’une représentation schématique. Ces niveaux ne sont pas des « couches » étanches au frontières clairement définies. Certains animaux sont susceptible de développer un embryon de conscience cognitive, on prête à certaines plantes une capacité émotionnelle, … . Il existe également de grandes différences entre les animaux, et du ver de terre au primates certaines espèces sont plus proche des plantes et d’autres plus proche des humains.

Parlons maintenant des humains. Il m’est difficile de comprendre les plantes sans m’en faire une représentation anthropomorphique qui n’aurait aucun sens. Les animaux dit « supérieurs » car plus proche de nous entrent  un peu plus dans le champs de notre compréhension, mais là encore attention à l’anthropomorphisme qui nous guette à chaque pas. Seul le registre des émotions peut être objet de comparaison car l’animal ne vit pas sur un mode réellement cognitif.

Comment fonctionne un humain ? Il est en contact avec le monde extérieur par ses cinq sens, et seulement par eux. Il n’y à aucun moyen connu  d’appréhender notre environnement que les 5 sens ?

En émission

  1. Il a besoin de transmettre un message à son interlocuteur. Dans sa conscience il construit son message pour en donner une représentation cognitive ou émotionnelle
  2. Ce message est traduit en expression littérale ou pré-gestuelle
  3.  Le message est exprimé sous forme de son (message audio) de représentations picturales, ou de gestuelle (non dit)

En réception

  1. Il reçoit un message visuel, audio, olfactif, gustatif, tactile décrypté par le récepteur considéré et transmis au cerveau, via le système nerveux, sous forme d’un signal électrique.
  2. Le cerveau compare ce signal à des signaux reçus précédemment et ayant déjà pris un sens. Selon les expériences acquises ce sens sera plus ou moins formalisé en émotion, sentiment ,ou contenu cognitif.
  3. Cette nouvelle information est maintenant stockée dans la conscience et servira à l’analyse des messages ultérieurs

Ce mécanisme reflète le principe de la philosophie relativiste. L’objet n’est pas perçu en tant que tel mais par une représentation mentale (image mentale) fabriquée en comparant la perception de cet objet avec des perceptions antérieures déjà analysées.

L’objet n’a plus de réalité intrinsèque mais devient le sujet de notre perception. Il se défini, non par ce qu’il est mais par la relation que l’observateur entretien avec lui.

C’est par un mécanisme récurrent que se forme la mémoire (émotionnelle ou cognitive) Chaque élément perçu prend un sens et est mémorisé par comparaison avec les éléments  précédemment intégrés. La conscience se construit pas à pas au fur et à mesure des expériences vécues et forme un réseau logique de connaissance propre à chaque individu. Le vécu et les expériences de chacun étant différents chaque conscience est différente et constitue l’identité du personnage.

Tout événement est vécu par divers individus et donc analysé par des consciences différentes et la perception de cet événement devient différente pour chacun.

L’objet perd de son sens absolu pour se définir dans des perception différente et relatives à chaque individu. L’objet se défini dans sa relation à chaque observateur. 

ON voit donc que dans la philosophie et psychologie relativiste la notion de relation est de toute première importance. C’est dans la relation, dans l’échange que chacun d’entre nous se construit, se défini et représente sa vie. C’est la relation qui fait notre histoire.

Cette création de notre conscience par apports successifs et intégration des nouveaux messages au réseau informel ou logique de la conscience introduit une notion fondamentale : le positionnement.

Lorsque nous percevons un objet, un être, une situation, l’émotion qu’ils nous procurent est confrontée à nos acquis ultérieur, analysé, jaugé, jugé pour leurs donner la place exacte qu’ils doivent prendre dans notre conscience. Cette prise de distance évaluative est ce que l’on peut appeler notre positionnement par rapport à ce que nous vivons. Elle nous permet de nous situer, de nous référencer en permanence, de nous situer dans notre environnement et dans notre vie. Dans une conscience rigide l’intégration des messages sera difficile et ils prendrons vite une connotation négative voire agressive.

L’ensemble des positionnements que nous avons pu prendre au cours des expériences de notre vie défini notre identité (ce qui nous rend unique donc identifiable), c’est à dire ce que nous sommes (psychologie, caractère, tempérament, culture) ou plutôt ce que nous sommes pour les autres.

La psychologie relativiste s’appuie sur cette notion de positionnement, de référence. Schématiquement on peut dire :

L’angoisse est la difficulté à vivre selon des références bien établies. C’est un état de flottement.

L’anxiété est quand l’angoisse trouve un sujet d’accroche pour se référencer. C’est une branche de salut qui devient obsessionnelle

La dépression est la perte des valeurs socio-affectives de référence

La schizophrénie et certains autismes viennent de l’acquisition de références fractionnées et incohérentes entre elles

Le deuil est la perte des références avec « l’objet » qui a disparu et qui était vécu dans une relation fusionnelle, c’est la perte d’une partie de nous-même.

La radicalité est l’acquisition de valeurs de références sociales trop rigide pour être mise en cause par des expériences ultérieures

La boulimie est un déficit de relations affectives chez un individu sujet à l’angoisse

L’anorexie est un déficit de relations affectives chez un individu sur-référencé, à conscience rigide.

En philo-psychologie relativiste c’est la relation qui fait l’humain. C’est la relation qui construit le positionnement, notre conscience, défini nos références, notre identité, et détermine nos comportements.

Nous sommes ce que les autres perçoivent de nous, ils sont ce que nous en percevons. Hors cette relation nous serions cet homme dans l’espace vide et infini décrit au début de cet article … rien !

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