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Le hasard n’existe pas !

La notion de hasard est absolument fondamentale en philosophie. En effet, en l’absence de hasard tout dans notre monde est sujet à déterminisme et le libre arbitre de l’homme ne trouve plus sa place. Pourtant l’affirmation de son libre arbitre est pour l’homme une véritable « quête du Graal » qu’il tente de domestiquer à son profit.

L’archétype des jeux de hasard se trouve dans les jeux de dés, et le classique « pile ou face ».

Dans ce dernier jeu on admet, généralement, qu’une pièce lancée en l’air à autant de chances de retomber en montrant son côté pile que son côté face. De sorte qu’en lançant la pièce 1000 fois on devrait obtenir 500 piles et 500 faces. C’est sensiblement ce que l’on observe par expérience et on en déduit que le jeu de « pile ou face » suit les lois du hasard.

Prenons pour exemple un lancement unique de la pièce. On pense que les probabilités pour que la pièce en retombant montre le côté pile ou montre le côté face sont égales. Il n’en est rien. La pièce est lancée avec une certaine force, dans une certaine direction, elle va parcourir un certain trajet, retomber d’une certaine façon, rebondir et s’immobiliser. Aucun de ces éléments n’est le fait du hasard, mais plutôt de la succession de diverses séries causales liées entre elles par des liens de dépendance. Si on pouvait évaluer chacun de ces paramètres (forces, directions, élasticité du rebond, surface du sol, irrégularités de la pièce car le côté pile n’est pas symétrique de côté face, etc. etc.) avec une infinie précision et proposer un modèle parfait de chacune des opérations, on pourrait prévoir avec certitude (ou du moins avec une certitude liée à la précision du modèle) de quel côté va retomber la pièce. Le résultat est totalement « déterminé » par les paramètres du lancement. Bien sûr, dans l’état actuel de nos connaissances, et vraisemblablement pour encore longtemps, ce n’est même pas envisageable. C’est cette incapacité à prévoir un événement, qui est pourtant du domaine du prévisible, que nous appelons « hasard ».

Comment se fait-il donc que le lancement de 1000 fois une pièce suive pourtant les lois du hasard ?

En fait, on a tendance à considérer un lancement d’une pièce comme un phénomène unique et reproductible et à envisager la dispersion des résultats comme due « au hasard ». Ceci est totalement faux, car chaque lancement est un phénomène particulier avec sa propre logique, ses propriétés, son déterminisme propre. La dispersion des résultats est due à la diversité, à la dispersion des lancements et non au hasard induit dans le lancement.

Le hasard change de camps. Pourquoi la dispersion des lancements, non voulue par l’opérateur, induit-elle une probabilité d’environ 50/50 pour le résultat pour chaque face ? peut-on invoquer le hasard dans la dispersion des lancements ou encore un déterminisme qui, dans sa complexité, nous échappe ? des lancements fait de façon similaire génèrent-ils une dispersion statistique de type « Gaussienne » qui pourrait expliquer les résultats ?

 

La notion de hasard est, comme la notion de religion, une création de l’homme pour pallier à ses insuffisances, à son incapacité à tout interpréter, à tout comprendre. Elle introduit une notion « transcendantale » pratique pour évacuer les ambigüités du monde qui nous entoure ! et nous voilà revenus à la question originelle : « Dieu existe-t-il ? ». Personnellement j’ai déjà répondu non ! à cette question. Alors pour moi, pas de Dieu, pas de hasard, et pas de libre arbitre ! et vive la liberté dans le déterminisme.

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