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Toute société possède ses exclus, ses individus « en marge ». Cette exclusion peut venir d’une rupture scolaire, d’une rupture familiale ou sociale, voire sociétale. C’est par définition la rupture qui crée l’exclusion. Ces minorités, toujours en recherche d’intégration (même si en apparence elle ont l’air de se complaire dans leur position d’exclusion) ont besoin d’exprimer leur « mal être ». On aimerait qu’elles le fassent sur le mode du discours,  du débat, sur un plan démocratique, voire dans les urnes, mais par principe exclus de la société elles ont du mal à en utiliser les codes pour exister. Leur véritable moyen d’expression ne peut être que la violence et la contestation du système, qui, sinon  les rejette, mais auquel elles ont du mal à s’intégrer. Ne soyons pas étonné que les minorités qui se sentent évincées choisissent la violence comme média privilégié.

exclusion1Tout animal dominé a tendance à se soumettre . C’est la loi de la nature. Pour l’homme, c’est différent ; l’homme dominé se rebelle et cherche les moyens les plus basiques pour se repositionner.Il fait généralement appel au plus bas des instincts : la violence.

Derrière toute violence, recherchez toujours le sentiment d’impuissance !

Pour les exclus, la violence est la « voie royale », même si parfois elle se refoule et semble ne pas être mise en jeu. Pour se sentir plus fort ils arrivent parfois à se regrouper autour d’un projet commun qui donne à leur violence individuelle un caractère collectif, un projet idéologique. Ils forment alors des groupes radicalisés autour d’une idéologie.

Si on remonte dans ce que l’on appelle « l’histoire de France » on s’aperçoit qu’il s’agit en fait d’une grande histoire de la violence en France : Guerres, conflits, Invasions, exploitation des faibles par les forts, exécutions, massacres, alliances et trahisons,….Quelques Voltaires ou Rousseaux sortent la tête de ces récit de carnage, mais c’est bien peu.

Depuis les guerres avec Rome, les invasions barbares, la Saint Barthélémy, le massacre des Cathares, la noblesse et le servage (une forme d’esclavage), la révolution, la terreur et sa guillotine, les guerres Napoléoniennes,l’esclavage,  la commune, et plus récemment les guerres franco Germaniques, Verdun, la guerre d’Espagne, la Shoa, sont les trames sur lesquelles s’est bâti le roman de notre histoire. Pour élargir le tableau citons les Tudor, les Borgia, la révolution bolchévique, les purges Staliniennes, Mao tse Tung et les gardes rouges, les Khmers rouges, le massacre des indiens d’Amérique, l’apartheid, l’esclavage, les colonisations, les guerres de libération coloniales, ….etc., etc. et plus près de nous les conflits yougoslave, l’Irak, la Syrie, la Libye, … massacres, …carnages, … comment oublier que l’histoire du monde est tracée dans le sang et la peine.

On découvre aujourd’hui, avec surprise, qu’il y a de la violence dans « nos banlieue » (pas celles de Neuilly ou Saint germain, mais celles de grigny ou Clichy sous bois ) Pourquoi n’y en aurait-il pas, notre monde et construit sur la violence. La seule chose qui peut nous surprendre c’est que en cette occasion ce n’est plus nous qui distribuons les coups, mais nous qui les recevons…. Nuance !

3 apprentis terroristes un peu simplets sans éducation et sans réflexion, on imaginés jouer le rôle de justicier. Barbarie ! Ils répondent assez bien à la description que je faisais plus haut des groupes radicalisés et les racines de leurs actes sont à rechercher dans leur impuissance à s’intégrer à notre monde. Evidement ils nous font horreur (et surtout ils nous font peur ) et la justice doit s’exercer à leur égard, la société doit se défendre. Mais que ceci ne nous empêche pas d’essayer de comprendre le pourquoi de leur geste.

compétitivitéNous vivons dans une société fondamentalement libérale et même ceux qui prônent des systèmes économiques plus solidaires sont sur le fond des libéraux « pur jus ». Dans notre société on ne parle que d’être le meilleur, de compétitivité, de gagnants, de réussite,. Les plus farouches socialistes veulent pour leur enfants les meilleures écoles, la réussite aux examens, un avenir prospère et une situation sociale aussi élevée que possible. La télévision ne nous montre que des jeux ou l’on doit gagner … quand il ne s’agit pas d’éliminer son adversaire. Tout est classements, hiérarchie, victoire ! Nous méprisons les faibles et glorifions les forts, nous n’avons d’intérêts que pour les vainqueurs.

Le sport nest fait que de compétitions, coupes du monde, d’Europe, de france, …..la cinéma propose ses césars, ses oscars, le théâtre ses Molières, et même la littérature est gorgée de prix littéraires. L’école a ses notes, ses examens. Tout est hiérarchie et compétition.

Le système libéral se propose de favoriser les plus prometteurs, ils doivent être les leaders et entrainer à leur suite les masses. Laissons leur les mains libres, ils travaillent pour nous. Mettons en avant les élites pour le bien commun ! Il est indéniable que cette approche dynamise l’économie et sublime tout un pays, hausse tous les niveaux.

Malheureusement il n’y a pas au bout que des gagnants, il y a aussi des perdants, et c’est bien de ceux-la que nous parlons aujourd’hui. Les systèmes économiques libéraux répondent à la question : « que fait on pour les meilleurs ? », mais elle occulte complètement la question : « que fait on des perdants ? »

Il n’existe pas de compétition sans violence, si fair-play soit elle !

On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Notre société fabrique des exclus, des laissés pour compte. Elle fabrique de la compétitivité et donc de la compétition permanente, elle fabrique des meilleurs, donc aussi des mauvais. Elle secrète sa propre violence. On ne peut plus rêver d’une société ou chacun lutte en permanence pour sa place sans que les battus se rebellent, se radicalisent, deviennent violent.

Nous avons choisis un mode de civilisation, la violence en est l’une des conséquences,Inutile de la nier,  il faut l’assumer et vivre avec.

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