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Nous accomplissons tous, tout au long de notre vie, des actes qui nous paraissent naturels, indispensables inévitables. On peut les diviser en trois catégories principales, que nous définissons ci-dessous  :

1) Les Obligations. Ce sont obligationdes actes, des comportements qui nous paraissent naturels, gratifiants, dans notre environnement. Ils nous sont dictés par un contexte social, relationnel et font partie de notre mode de vie, de notre culture. Nous les accomplissons, les vivons sous l’influence du milieu dans lequel nous vivons

2) Les Nécessités. Ce sont des actes, des comportements qui nous paraissent naturels, gratifiant dans notre vécu intime. Ils nous paraissent justifiés par nos besoins intimes et font partie de notre équilibre.

3) Les Contraintes . Ce sont des actes, des comportements qui ne nous semblent pas naturels ni à la vue de notre culture, ni à la vue de nos besoins intimes, mais que nous accomplissons pour faciliter notre intégration dans la vie sociale, « pour faire comme les autres ».
C’est au travers de ses trois grands axes que s’organisent nos comportements, qu’ils soient actifs ( faire ) ou passifs ( ne pas faire ).

Les obligations, imposées par notre milieu culturel, notre éducation, seront en phase ou non avec nos nécessité profondes. Elles nous amènerons à vivre en fonction de notre image projetée dans notre environnement plus qu’en fonction de nos réalités. Elles nous éloignent de nous et portent en elles toutes les imperfections, les contradictions, les incohérence, les tares de notre environnement et de nos sociétés. Elles nous disent : Si tu veux avoir, tu ne dois pas être !

Les nécessités sont plus difficiles à cerner . Elles correspondent aux comportements que nous devrions avoir, ceux qui seraient sain pour nous, en l’absence de tout environnement social. C’est bien évidement une fausse évidence et une non-réalité. Qui peut vivre sans intégration sociale, sans donner un sens à sa vie, sans se placer dans un contexte de représentation et de positionnement qui constitue en lui même le vécu, la vie.
Les nécessités seront plutôt de nature biologiques, structurelles (besoin de cohérence ) et ne peuvent, évidement, pas être représentées hors d’un monde de représentation, donc de socialisation. Elles apparaitrons donc « en négatif » et se manifesterons uniquement lorsque les incohérences du vécu se ferons sentir : ceci n’est pas bon, tu n’aurais pas du faire cela, ….. elles nous disent simplement : Tu dois être !

Les contraintes sont des obligations que nous devrions refuser, mais que nous acceptons car elle nous gratifient dans d’autres domaines. J’ai horreur de mettre une cravate, mais j’en porte une, car cela facilite mes relations professionnelles. La démocratie est l’archétype de ces contraintes. Je ne suis pas d’accord avec la majorité, mais j’accepte sa décision car cela fait partie de notre contrat social. La contrainte s’accompagne toujours de compromission. Elle intègre le fait que le comportement déviant ne touche que la représentation de nous même et non notre intégrité profonde. Elle nous dit : Si tu veux avoir, fais semblant de ne pas être !
Signalons, à propos de ces contraintes, un petit fait révélateur. Beaucoup de personnes des pays dit « sous développés » souhaitent émigrer en Europe. Ce continent leur semble un « pays de cocagne » ou tout est facile, abondant. Ils n’ont pas conscience des contraintes à accepter pour aboutir à cette facilité de vie. Arrivé en Europe, ils déchantent, car non seulement les choses ne sont pas aussi accessible qu’imaginée, mais la somme de contraintes à subir pour y accéder est énorme ( contraintes sociales, professionnelles, culturelles, civiles ). Notre abondance se paye au prix fort, au prix de contraintes qu’ils ne sont pas toujours prêt à assumer ! La culture a été définie, par Edouard Herriot , comme ce qui reste quand on a tout oublié, mais elle peut aussi se définir comme la somme des contraintes à assumer pour le « vivre ensemble ».

Dans un monde idéal, nous devrions vivre en fonction de nos nécessités. Mais le monde n’est jamais idéal et la construction de nos représentations, de notre conscience cognitive comporte toujours, des failles et des incohérences. Vivant dans un monde ou notre système de représentation s’éloigne de ce qu’il devrait être, et réagissant à travers ce système, nos comportement seront forcement en décalage avec ceux qui seraient issus de nos nécessité. Nous voila vivant (plus ou moins selon l’importance de nos failles ) selon des besoins qui ne sont pas vraiment les nôtres. Nous voila victime de nos obligations, et loin de nos nécessités.
Non seulement nous subissons les failles de notre psyché, mais également celles de notre entourage et de notre société. Nous les assumons sous formes d’obligations ou de contraintes. Les obligations nous asservissent car elles échappent à notre analyse critique, notre conscience. Elles nous paraissent des évidences alors qu’elles ne sont que déviance ou conformisme. Les contraintes compliquent nos comportements, peuvent être lourdes à supporter, mais elles laissent intacte notre liberté de penser et respectent notre vécu intime.

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