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Les réformes de l’éducation nationale sont vraiment le « marronnier » de la cinquième république. Elles se succèdent au rythmes du changement des ministres concernés, font et défont les rythmes scolaires, les programmes, suscitent polémiques sur polémiques, mais n’abordent jamais un point fondamental qui est la discussion des principes d’enseignement en fonction de ma maturité des élèves, les qualité requises d’un enseignant pour répondre aux attentes des élèves.

institSimplifions le problème en supposant que le degré de maturité dans une tranche d’âge est homogène (ce qui est loin d’être vrai) et que l’on peut découper le cursus scolaire en trois tranches d’âge :

L’enseignement primaire

L’enseignement secondaire

L’enseignement supérieur

Cherchons à définir dans ces trois tranches les attentes de nos bambins !

 

Dans l’enseignement primaire les enfants sont encore au stade des relations fusionnelles. L’école est leur premier réel terrain de séparation du milieu familial, terrain dans lequel ils vont projeter de nouvelles relations. Leurs besoins sont essentiellement fusionnels. Ne nous leurrons pas, leur besoin d’apprendre est plutôt faible. Le maitre ou la maitresse vont devenir un possible substitut à l’image paternelle ou maternelle sur lequel ils vont projeter leur relation fusionnelle. C’est à travers cette fusion que prendra naissance le besoin d’apprendre, beaucoup par imitation dans les petites classes, sur un plan plus cognitif dans les plus grandes.

Les enfants ne réclament par de leur maitre des connaissances, mais de la disponibilité pour leur fusion. L’enfant ne va pas apprendre par ce qu’il en à besoin, mais pour faire « plaisir » à ses parents ou à son maitre, pour en obtenir la reconnaissance.

On voit se dégager la figure paternelle ou maternelle du maitre ou de la maitresse, qui, le monde n’est pas si mal fait, correspond assez bien à l’image classique du « bon instituteur ». Gardons cette image de l’instituteur et ne cherchons surtout pas à en faire des professeurs.

Si vous cherchez dans votre mémoire les instituteurs ou institutrices qui vous ont marqués vous retrouverez sans doutes ceux avec lesquels vous avez été le plus impliqué affectivement (ce qui ne veux pas dire forcement ceux que vous avez le plus aimés).

 

Dans l’enseignement secondaire, les enfants ont grandis, ils sont devenus des « Ados » (en puissance ou affirmés selon le niveau de classe). Le besoin de fusion se déplace des images parentales vers des supports plus universels, bien sur les copains et le groupe, mais aussi vers des supports plus abstrait comme les idées et les idéaux. Les ados vivent par passion, c’est ce qui les motive. (sans passion un « Ado » est un être vide et inerte)

Les élèves attendent de leur professeur de la passion, de la flamme, de l’engagement. Ils ont besoin que le professeur leur communique sa passion pour la discipline pour s’y intéresser. Les connaissances sont nécessaire pour le métier, mais ne sont pas la motivation des élèves.

Si vous cherchez dans votre mémoire les professeurs qui vous ont marqués, vous retrouverez ceux qui on su vous faire vibrer, éveiller en vous le besoin de faire plus, d’aller plus loin … et ce quelque soit la discipline enseignée .

 

Dans l’enseignement supérieur les « Ados » on grandis, leur conscience cognitive et leur esprit critique se sont développés. Bien sur la composante emotionnelle de leur vécu relationnel est importante mais ils sont capables de gérer un autre mode de communication. Ils restent très affectif dans leur vécu personnel, mais leur relation à la connaissance s’est modifié. Ils n’apprennent plus pour faire plaisir à d’autres, plus pour le dépassement de soi même, mais parce qu’ils prennent de l’interet au savoir qu’on leur dispense, qu’ils voient le profit qu’ils peuvent en espèrer (que ce soit sur un plan matériel ou intellectuel).

Ce qu’ils demandent à leurs enseignants ce sont des connaissances fortes mais bien digérés, clairement transmissibles, dont ils puissent tirer profit. Ils demandent des professeurs qui sont des « pointures » de la discipline, qui maitrisent parfaitement leur savoir, dont ils deviendrons souvent, malgrès eux, les disciples.

Cherchez dans votre mémoire les professeurs de l’enseignement supérieur qui vous ont marqué et vous y retrouverez ce profil.

 

La conclusion de cette refléxion et que nous découvrons trois métiers différents, demandant des personnalités différentes et généralement non échangeables. Un grand professeur de l’enseignement supérieur fera sans doutes un piètre instituteur, et réciproquement. Cela suppose donc une formation pédagogique différente aux trois métiers, orienté vers la valorisation des enfants dans un groupe pour les instituteurs, la conduite et la motivation d’un groupe pour les professeurs, et la connaissance et la vulgarisation pour les professeurs du supérieur.

Pourquoi la rétribution et la reconnaissance des enseignants se fait par rapport au niveau de connaissance et non par rapport à l’adaptation à la fonction … c’est une autre histoire !

Précisons que les propos précédents ne se veulent pas une description d’une réalité qui nous échappe, mais une tentative de modélisation de la conscience humaine afin de mieux gérer ses problématiques.

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