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Un des sentiments les plus répandus dans la poésie, la littérature, le cinéma, le théâtre,est certainement l’amour. Depuis que les hommes écrivent et correspondent ils nous parlent de l’amour, et c’est sans doutes le sentiment qui à le plus déclenché le plus de réactions émotives et fait coulé le plus d’encre.

premier_amourEssayons, dans le cadre du système de représentations que nous proposons, d’analyser les diverses composantes de l’élan amoureux.

1) La composante émotive, basée sur la conscience émotionnelle. Elle nous pousse à la fusion, au partage avec l’autre, à la mise en commun des émotions. Elle défini un vécu projectif avec mise en commun des ressenti des deux éléments en fusion, donc du besoin permanent de l’autre pour, soi-même, exister.

2) La composante d’attirance sexuelle, instinct de reproduction inhérent à toutes les espèces vivantes. On l’a souvent considérée comme un artefact de la composante émotive (sans doutes pour en limiter la portée dans le cadre de la relation amoureuse telle qu’on à voulut la décrire). Elle constitue pour moi un élément à par entière dans la relation amoureuse.

3) La composante réaliste, basée sur la conscience cognitive. Elle invite à l’esprit d’analyse, à l’esprit critique dans la relation. Elle recherche ou est notre intérêt dans l’échange. C’est l’introduction de la raison dans l’amour. Les poètes et les littérateurs ont voulut la résoudre à de sordides calcul d’intérêt, à de l’ignoble compromission, une sorte d’antithèse de l’amour. Il n’en est rien, cette composante est toujours présente dans la relation amoureuse. Elle n’est ni sordide ni honteuse, juste l’apport de la raison et de l’expérience dans la relation.

Selon les circonstances ces trois composantes seront appelées à des degrés divers et pourront composer une infinité de relations amoureuses différentes.

Dans son plus jeune âge, l’enfant est tout à la relation fusionnelle, son désir sexuel n’est pas éveillé (ce qui ne signifie pas forcément que sa sexualité est neutre), sa conscience cognitive encore embryonnaire. Seule la première composante sera investie dans la relation amoureuse. L’objet de son amour sera la ou les personnes avec lesquelles il est en fusion. Toute rupture sera un fort traumatisme, mais heureusement la plasticité, l’adaptabilité de l’enfant dans la relation fusionnelle permettra de la surmonter et d’immédiatement reconstruire une relation de fusion avec un nouveau substitut.

Un peu plus tard, avec l’éveil de la conscience cognitive, l’objet de l’amour sera un peu plus diversifié, mais la relation sera de même nature ?

A l’adolescence, c’est l’explosion, la composante fusionnelle reste importante, la composante sexuelle s’affirme, et la composante réaliste commence à poindre. On ne sait pas trop à cette âge si c’est le besoin de fusion qui prime ou au contraire si c’est le besoin sexuel qui l’emporte. Ce qui est sur c’est qu’apparait un besoin « boulimique » de relations amoureuses, aussi intenses que brèves et multiples. La rupture est plus difficile car l’apparition de la conscience cognitive nuit à la plasticité et à l’adaptabilité. Le ré-investissement sera plus long à venir et la période de flottement peut durer.

Avec le passage à l’âge adulte la composante fusionnelle s’atténue, le besoin sexuel reste intense mais n’est plus une découverte, et la composante réaliste tente, tant bien que mal, de prendre le contrôle de la relation. Alors que l’adolescence est une découverte brutale de l’état amoureux l’âge adulte va être une longue transition vers une relation amoureuse mieux cernée, plus contrôlée par la raison. La rupture reste un traumatisme, la prise en compte par la conscience cognitive peut lui donner diverses couleurs (Sentiment d’échec et d’insuffisance, sentiment de culpabilité, d’injustice …). La ré-adaptation sera difficile.

Dans la vieillesse le besoin fusionnel et le besoin sexuel s’estompent et la composante réaliste l’emporte (du moins pour les individus arrivant normalement à la maturité) La passion est remplacée par l’empathie (sympathie) et la relation n’est plus pilotée par un besoin de l’autre (besoin souvent égoiste) mais par un désir de partager et donc la nécessité d’une compromission. La rupture, toujours difficile est mieux admise, elle est considéré comme un deuil, une séparation. Si l’individu est suffisamment autonome il pourra la supporter assez bien, mais le ré-investissement sera difficile.

L’amour n’est pas, comme voudraient nous le faire croire les « littérateurs » uniquement une affaire de passion. Il évolue au cours de la vie de la passion vers la raison.

 

Evidement nous n’avons décrit ici que le cadre général  de la relation amoureuse. Celle-ci peut prendre, dans chaque cas particulier, un visage différent. Elle variera selon le degré de maturité d’un individu, ses expériences, la forme culturelle de sa conscience cognitive, la civilisation dans laquelle il évolue.

Précisons que les propos précédents ne se veulent pas une description d’une réalité qui nous échappe, mais une tentative de modélisation de la conscience humaine afin de mieux gérer ses problématiques.

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