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meeting

Nous avons déjà vu que le rôle de la conscience cognitive est d’organiser, de structurer, de donner une représentation formelle aux émotions qui nous envahissent quotidiennement. Lorsque l’émotion est trop forte la conscience cognitive ne peut plus assurer son rôle, l’émotion nous déborde, et notre vécu s’exprime sur un mode émotif, déconnecté de toute logique et de toute raison.

C’est ce que l’on appelle un choc émotionnel.

Les enfants, ayant une conscience cognitive peu formée, peu solide, sont plus vulnérable au choc émotionnel, ils fondent en larmes, rient pour un rien, et traduisent des émotions en « dent de scie ».

Les personnes âgées dont la conscience cognitive s’est rigidifiée avec le temps supportent mieux ces chocs.

La conscience émotionnelle peut déborder la conscience cognitive dans plusieurs cas

Une très forte émotion, choc affectif, réactions d’angoisse

Lors d’un tel choc la conscience émotionnelle déborde la conscience cognitive. Le vécu se produit sur un mode régressif (puisque voisin du vécu de l’enfant). L’individu se positionne en recherche de relation fusionnelle. Lors des tragiques événement que nous venons de vivre ( attentats à Paris ), les individus se rassemblent, recherchent la fusion, la communion, ils ont besoin d’un « faire ensemble » typique des rassemblements, hommages, célébrations, besoin de s’exprimer sur un mode consensuel. La compassion est de mise, et qui ne s’affiche pas compassionnel est rejeté. Les symboles sont un point de ralliement, de conjonction, se posent en pseudo-structure qui vient au secours de la conscience cognitive défaillante. Le refuge dans les rites, dans des comportements stéréotypés ( déposer des fleurs, allumer des bougies ) sont une façon de structurer, de canaliser les émotions.

Les grands mouvements de foule.

Dans les grands meeting politiques, le rôle du leader est d’exacerber les émotions, d’emmener l’assemblée sur un terrain ou le vécu émotionnel va se développer dans une régression collective. Dans sa régression, le leader, le tribun, régresse et endosse son costume de super héros, va se donner la posture du tout-puissant, du sauveur et protecteur des autres.( ce ne doit pas être un jeu, il doit vraiment y croire, régresser, pour entrainer les autres). Il est sur une estrade au dessus de la foule, entouré d’un décorum qui suggère l’émotion.

L’assemblée elle régresse dans l’admiration puérile de son héros, elle se soumet, ou plutôt elle se décharge des ses responsabilités, se fait prendre en charge. Elle adopte dans sa régression une attitude de communion . On scande des slogans : On est chez nous ! On est chez nous ! ou encore : Sarkosy président ! Sarkosy  président ! On chante à l’unisson la Marseillaise, on agite ensemble des drapeaux, on porte le même badge, …. autant de comportements qui traduisent le besoin de fusion, le besoin de sécurisation, bref la régression.

Sur le plan individuel

Tout choc affectif intense va induire une régression infantile et le comportement pourra soudain tourner, sinon vers l’irrationnel, du moins vers des attitudes infantiles (colères, repli sur soi, besoin de se faire prendre en charge, cajoler, materner). Le choc émotionnel étant un trouble du fonctionnement de la synchronisation entre la conscience émotionnelle et la conscience cognitive aura évidement une grosse influence sur toutes les psychopathologies (qui sont elles même un trouble de cette communication ).

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