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Nous avons proposé dans les articles précédents un modèle de la psyché humaine dans lequel les représentations mentales se développaient sur deux plan :

lavie3Le plan émotionnel, le ressenti immédiat, qui définit une sensation plus qu’une représentation

Le plan cognitif, fruit d’une analyse critique, qui va définir des représentations construites, liées entre elles par par des dépendances logiques, et codifiées de façon à être échangeables avec les autres.

Comment s’articulent ces deux mondes, sont ils indépendants, en symbiose ou antagonistes, liés par des relations causales, … ?

1) Voyons, tout d’abord, la conscience émotionnelle comme formée d’impressions brutes, non liées, non organisées entre elles, peu formalisées, de ressentis indépendants acquis au hasard des expériences. Elle représente un tissus d’affects susceptibles de générer des réactions, des comportements non contrôlés, non sociabilisés, Sous le coup des émotions de nombreuses manifestations somatiques peuvent se produire.(transpiration,accélération du rythme cardiaque, rougissement, érection … )
Le positionnement est approximatif, l’identité mal définie et encore très imprégnée de l’identité de l’autre. L’échange avec les autres sera du domaine du « non dit » du « non formulé » dans une relation fusionnelle (seule capable d’initier des échanges à ce niveau ). Il s’en suivra une grande adaptabilité, une grande perméabilité à l’autre. C’est la cas des enfants qui vivant une relation plutôt fusionnelle avec leur entourage sont extrêmement influençables et dépendant de leurs proches.

2) La conscience cognitive est constituée d’un ensemble de représentations symboliques, d’images mentales liées entre elles par des liens logiques, des relations causales. C’est un ensemble organisé, structuré, rigide,. Elle traduit une forte individuation, un positionnement bien défini, une prise d’identité ferme.
Les représentations mentales bien codifiées permettent une communication formalisée, basée sur un code commun avec l’autre. Cette communication procède de mécanismes de codification/décodification qui définissent le « langage » de communication. Ce langage peut être, évidement, la langue, ou tout autre mode de codification symbolique commun aux deux intervenants. Le positionnement se précise, l’identité s’affirme, et l’indépendance vis à vis de l’environnement est fort.

3) Comment peuvent s’organiser ces deux niveaux de conscience :Les représentations dans la conscience émotionnelle ne sont ni organisée ni codifiées. Elles forment un tissus diffus, incontrôlables, et surtout non échangeables de façon formelle avec les autres. Elle ne permettent pas un positionnement conscient de l’individu dans son environnement, une identité construite.Pour accéder à la sécurisation d’un bon positionnement, celui-ci devra passer par une représentation symbolique de sa conscience émotionnelle. C’est la rôle de la conscience cognitive d’offrir une image organisée du monde émotionnel. C’est à travers elle que l’individu va prendre conscience de ce qu’il est, de ce qu’il pense, qu’il va se situer, se différencier des autres, prendre son identité.Celle-ci se formera au hasard des expériences et des échanges avec l’entourage, dans un temps historique. Elle s’enrichira donc tout au long de la vie et se substituera petit à petit au vécu émotionnel dans un processus de prise de maturité, de maturation. Elle constituera l’affirmation de l’identité de l’individu, sa définition.La conscience cognitive sera une représentation de la conscience émotionnelle dans les codes du monde extérieur. Elle se présentera sous forme de schémas symboliques, reliés entre eux par des relations logiques. Sous cette forme elle permettra un meilleur contrôle de la pensée, les échanges avec les autres, une auto-analyse critique, voire une remise en cause. En quelque sorte elle sera une forme sublimée de la conscience émotionnelle. On peut la considérée comme l’élément organisateur, structurant du monde émotionnel. Evidement ceci n’est qu’un modèle schématique et la décomposition en deux niveaux de conscience distincts en relation est purement artificielle.La psyché ne se découpe pas en tranche, mais cette organisation permet de mieux appréhender le problème.

Il vaudrait mieux voir la conscience comme un continuum entre des émotions non formulées, non représentées (conscience émotionnelle) et des représentations bien codifiées , structurées, formulées (conscience cognitive), l’ensemble formant un réseau complexe que l’on peut appeler conscience. Dans ce type de schéma il n’est pas facile de s’imaginer le rôle respectifs des diverses représentations plus ou moins formulées, et dans un but pédagogique nous garderons la vision d’une conscience à 2 couches, tant qu’elle sera viable. Si nécessaire dans le propos nous ferons appel à la représentation de la conscience formée d’un continuum, mais seulement si nécessaire.

Précisons que les propos précédents ne se veulent pas une description d’une réalité qui nous échappe, mais une tentative de modélisation de la conscience humaine afin de mieux gérer ses problématiques.

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