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La différence, nécessité pour exister

Avant d’aborder le sujet précisons quelques notions autour du mot « identité ». C’est un mot qui veut dire tout et son contraire

  1. L’identité renferme les diverses caractéristiques qui font de chacun d’entre nous un être unique et donc identifiable entre tous.
  2. L’identité représente également la similitude entre deux êtres ou deux objets qui les rend impossible à distinguer l’un de l’autre.

On voit donc que ce terme recouvre deux notions totalement antagonistes. Méfions-nous donc des discours creux qui nous parlent d’identité, d’identitaire, d’identité nationale ou autre. Ce sont des mots dangereux qui font raisonner en chacun d’entre nous ce que nous voulons bien entendre.

Nous prendrons donc dans ce qui va suivre :

« Identité » pour ce qui défini un être dans son unicité`

« Similitude » pour ce qui signifie des objets similaires.

Voyons comment évolue un individu au cours du déroulement de sa vie :

  1. A sa naissance le nourrisson n’a que très peu de capacités cognitive. Il perçoit, ressent, mais ‘analyse pas. Il est incapable de codifier ses ressentis, de les formaliser. C’est pourquoi de cette époque il n’aura aucun souvenir conscient.  Son vécu est purement émotionnel, il se vit en fusion avec son entourage et principalement ses parents. Il ne se différencie pas de son environnement, il en fait partie comme son environnement fait partie de lui. Il n’a pas de relation avec l’extérieur puisqu’il est lui-même cet extérieur.
  2. Progressivement il va apprendre à se dégager de cette fusion et va commencer à envisager une relation à l’autre. La relation implique une distanciation, une différence. Dans la petite enfance il va apprendre à percevoir, évaluer cette différence. Plus il construit de relations diverses et crée de liens logiques entre-elles plus il ressent la distance entre lui et les autres. Il s’autonomise ! Il relationne dans d’autres contexte que celui de la famille :  nounou, maitres et maitresses, copains copines, modèles sportif, idoles de dessins animés ou de musique. Les relations sont trop nombreuse pour qu’il puisse fusionner avec tous et toutes. Petit à petit il construit son identité. Il se détache (un peu) de la famille pour trouver d’autres centres d’intérêts. Néanmoins il est toujours en recherche de situations fusionnelles.
  3. L’adolescence est le moment charnière ou il commence à abandonner les références de sa petite enfance, se dégager de ce cocon pour plonger dans un autre univers protecteur, celui de la bande de copains copines, les associations diverses, les équipes, les idéologies. Il se désengage de son enfance mais essaye de recréer un monde protecteur dans lequel il reste entouré et en sécurité. C’est un moment difficile pour lui car il abandonne un milieu cosy et protecteur pour se lancer dans une autonomie dont il n’a pas vraiment les clés. C’est un moment difficile pour ses parents qui voient se déchirer une relation de fusion pour devoir s’adapter à une nouvelle relation d’adulte à adulte avec lui. L’adolescence est un moment où tout se réinvente.
  4. Progressivement, avec l’âge adulte l’individu prend de l’autonomie, son identité s’affirme, la composante fusionnelle de ses comportements diminue. En même temps la conscience se rigidifie et les capacité d’adaptation que donnent le fusion disparaîssent.

Conclusion

L’analyse de cette évolution nous montre l’évolution de la dualité entre la fusion (similitude) et l’autonomie (différence).  Toute sa vie l’individu est partagé entre une attitude fusionnelle régressive mais sécurisante et une attitude d’indépendance progressive mais anxiogène. L’évolution, les expériences le poussent inexorablement à prendre son autonomie. Les multiples expérience qu’il vit, les positionnements qu’il adopte, lui apportent un enrichissement de sa conscience et forgent son identité. Plus il s’affirme dans son identité et plus il se ressent différent des autres. La fusion, la similitude, entrainent une attitude de repli, un sentiment de « ne pas être », dilué dans les autres. Au contraire la prise d’autonomie, la différence, cultivent le sentiment d’exister, de vivre, de se définir dans son identité. La différence est une nécessité existentielle. C’est l’émotion qui nous déstabilise, et qui active notre cerveau. Pas de stimulation cérébrale sans émotion, pas de d’émotion sans perception, pas de perception sans différence ou mouvement

L’expérience née de la différence et devient le moteur de la formation de notre identité.

On ne peut pas se définir par rapport à un clone, être « la même chose » n’est pas une définition, n’est pas une identité, c’est une absorption, une fusion. On se défini au contraire dans une différence, c’est en se sentant différent des autres, par rapport à eux que l’on devient soi-même.

Il faut être l’autre d’un autre pour exister en tant que soi ! (désolé c’est un peu tordu, mais à la réflexion c’est pas faux)  

La différence enrichi, la similitude sclérose et appauvri. Devenir soi-même impose de franchir l’écueil anxiogène de la différence et c’est la grande difficulté de vivre

Pour faire un homme, mon dieu que c’est long !

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