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emotionNous avons déjà définit une représentation de la psyché comme composée de deux niveaux : la conscience émotionnelle, réceptacle de toutes nos émotions, et la conscience cognitive comme l’organisation logique de nos émotions dans un réseau organisé.

Cette représentation est bien sur simplificatrice, car l’idée d’une psyché décomposée en deux fonctions indépendantes n’est pas très pertinente. Mais décrire deux fonctions différentes et totalement imbriquées est extrêmement difficile à exprimer comme à comprendre. Nous savons décrire des états isolés, mais décrire un « continuum » nous échappe.

Nous en resterons donc à cette vision schématique et la notion de « continuum » sera exprimée dans le faisceau de relation entre les deux niveaux.

La conscience émotionnelle est donc le point d’entré dans notre psyché, le réceptacle de nos diverses émotions. Stricto sensu, on ne devrait pas la nommer « conscience » puisque nous associons ce terme à une notion de représentation, de formalisme, de mémorisation. La conscience émotionnelle n’est rien de tout cela. Elle ne serait qu’un amoncellement d’impression, de souvenir d’émotion, totalement inorganisé, sans structures et sans formalisme. Dans la mesure ou elle est étroitement imbriquée à la conscience cognitive ( ce sur quoi notre modèle a fait l’impasse décrite plus haut ) nous lui attribuons, malgré tout, le vocable « conscience ».

Dans notre vécu nous enregistrons constamment des événements, perçus comme des émotions ». ( la conscience émotionnelle serait la porte d’entrée de la psyché, une sorte d’organe des sens … lié à nos 5 sens : vue, odorat, goût, ouïe, toucher ).

Ces émotions, pour prendre une signification doivent être analysées par notre conscience cognitive, critiquées et formalisées. Elles sont alors intégrées à notre conscience cognitive, prennent une signification, deviennent mémorisables et enrichissent notre vécu historique. C’est par ce processus que se forme notre identité.

La conscience cognitive constitue un faisceau de relation logique qui structure un vécu émotionnel informe. Elle constitue une sorte de code à travers lequel nos émotions peuvent être lue et mémorisées. Elle constitue un traducteur des émotions pour en faire des souvenirs. Non seulement ce code nous permet de « lire » nos émotions, mais son caractère relativement universel, du à nos échanges culturels avec les autres, nous permet d’échanger et de communiquer.

On voit bien comment les niveaux de conscience sont intimement mêlés, et comme notre distinction, purement pédagogique , en deux niveaux indépendants est spécieuse.

Si l’analyse critique d’une émotion par la conscience cognitive produit un résultat en relatif accord avec notre vécu historique, l’intégration de cette nouvelle émotion dans la conscience cognitive sera assez facile, elle se fera « en douceur »

Si l’analyse critique d’une émotion par la conscience cognitive produit un résultat en désaccord avec notre vécu historique, l’intégration ne pourra se faire qu’en remettant en cause certains acquis. C’est toujours un processus difficile à supporter. Si le désaccord est trop profond et remet en cause radicalement notre histoire, l’intégration pourra être rejetée et l’émotion classée au rang d’agression et de phénomène parasitant.

Plus la structure de la conscience cognitive sera rigide et plus l’intégration sera difficile ( individus obtus à caractère paranoïaque). Plus la conscience cognitive sera plastique et mieux les émotions seront intégrées ( individus ouverts )

Les émotions intégrées enrichissent notre vécu, nous mènent vers la sagesse, la compréhension des autre, la tolérance. Le phénomène fait « boule de neige » car les futures émotions seront analysées au travers de ce filtre de tolérance qui en s’enrichissant deviendra de plus en plus ouvert à la nouveauté et au changement.

Les émotions rejetées forment un sac d’amertume, de regret, d’acrimonie , d’aigreur. Les nouvelles émotions seront analysées au travers de ce filtre de rancœur et auront peu de chances d’être intégrées, et la « boule de neige » joue à fond.

Dans certaines conditions ( très forte émotion, choc affectif, …) la capacité d’analyse et d’intégration de la conscience cognitive peut être, momentanement prise en défaut, débordée. Les émotions ne sont plus encadrée, organisées, mal formalisées, et on peut assister à un débordement émotionnel, des comportements irrationnels, des actes compulsifs. La raison a du mal à contrôler l’émotion.

La conscience cognitive n’a pas forcement la capacité de controler à 100 % nos émotions. Une partie de celles ci s’expriment hors de la raison, dans des gestes, des mimiques, du « non dit » qui représentent des émotions incompletement formulés.

Chez les enfants, la conscience cognitive peu développée laisse filter les comportements irraisonnés et les caprices. C’est l’apanage des enfants et de la jeunesse de vivre sur le mode émotionnel qui permet la relation fusionnelle (qui est défavorisée par une conscience cognitive solide )

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