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La genèse des positionnements chez l’enfant

Dans le cadre de la psychologie « relativiste » nous avons montré comment la notion de positionnement était la colonne vertébrale de la psyché de l’être humain. C’est elle qui introduit la notion de relativité dans notre modèle.

Voyons comme se développe ce positionnement dans l’évolution d’un individu.

Le bébé est, plus ou moins, vierge de tout positionnement. Il ne fait aucune différence entre lui et son environnement, il est en fusion totale avec ce qui l’entoure. Il va commencer à prendre partiellement conscience d’une distance entre lui et ce qui l’entoure. Il saisit ou laisse tomber un objet (l’enfant sur sa chaise de bébé laisse tomber son nounours, on le ramasse, le lui rend. Il le laisse de nouveau tomber, le jeu peut durer un certain temps (on s’en lasse généralement avant lui !).  L’enfant fait l’expérience de la séparation, de la distinction sujet/objet. Il commence dans le même temps l’apprentissage de la notion de distance, pour saisir quelque chose, ouvrir la bouche à l’approche de la cuillère, etc. etc.

Quand il commence à se déplacer à quatre pattes il affine sa notion de la distance. Il prend conscience du volume de son corps, du volume des objets qui l’entourent. Il affine son positionnement dans l’espace. Quand il commence à marcher son besoin d’équilibre l’amène à évaluer clairement la position de son corps par rapport à des repères environnants. Le positionnement dans l’espace est le premier acquis indispensable.

Notons que chez les animaux (supérieurs) cette notion est acquise très tôt (bien avant le bébé) et qu’elle est infiniment plus précise et riche que chez l’être humain.

Cet apprentissage se fait sans appel à la conscience cognitive, il est purement du domaine émotionnel. L’espace n’est pas mesuré, il est estimé, évalué ! C’est bien plus tard que les notions de mesure, d’unité de mesure, seront apprises.

Le deuxième apprentissage fondamental est celui de la notion de temps. Elle ne peut être apprise seule, comme peut l’être la notion d’espace. Elle ne s’apprend qu’au niveau de la conscience cognitive par le biais de la relation à l’autre. L’espace se découvre, le temps s’apprend !  L’enfant apprendra tout d’abord la notion de hier (le passé) puis de demain (le futur). C’est un apprentissage long et difficile fait de multiples réflexions, de multiples échanges avec ses proches. Il demande un certain développement de la conscience cognitive pour pouvoir être intégré. L’enfant ne pourra l’acquérir que vers 3 ou 4 ans. Le modèle deviendra de plus en plus perfectionné avec les notions d’avant-hier, d’après demain, rythmés autour des périodes de sommeil nocturne. Plus tard viendrons les notions d’heures, de durées qui finirons par constituer son positionnement dans le temps. Signalons que l’enfant apprend la notion de « temps Newtonien » puisque c’est celle que ses parents pratiquent.

L’animal, qui ne peut se doter d’une conscience cognitive sérieuse ne pourra pas acquérir la notion de positionnement dans le temps. Il continuera à vivre dans l’immédiat. Même si on lui reconnait une certaine capacité de mémoire, celle-ci ne se développera pas sur un modèle chronologique, mais toujours dans l’immédiat, sans distinction entre ce que nous pourrions appeler présent, passé ou futur. C’est bien sur cette capacité à développer une conscience cognitive qui fait la force de l’homme par rapport à l’animal.

Cet apprentissage nous montre la différence entre les deux notions d’espace et de temps qui dépendent de deux strates différente de notre conscience. L’espace et du domaine animal (conscience émotionnelle) et le temps du domaine humain (conscience cognitive) . Quand un être humain est en panique, débordé par des sentiments qui le submergent, il perd toute notion du temps et vit sur ses acquis « animal »

 

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