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Existe-t-il un parallèle entre anorexie et boulimie

La question peut se poser car de nombreux facteurs sont communs à ces deux pathologies.Elles proviennent toutes deux d’un trouble du passage de l’enfance à l’âge adulte, et de la difficulté de s’affirmer dans une identité autonome et dégagée des fusions infantiles. Cette difficulté provoque un trouble angoissant devant le nouveau statut d’adulte qui s’avance et elle peut s’actualiser sous deux formes :

1) Un vide angoissant qui sera comblé par un excès d’ingestion alimentaire

2) Une anxiété formalisée sur la crainte de perdre le statut d’enfant et le besoin de contrôler son corps (mais pas que …) et de garder sa silhouette infantile

3) Toutes deux se manifestent par des troubles du comportement alimentaire (TCA),  qu’il s’agisse de restrictions ou de suralimentation.

4) La boulimie (ou supposée telle) est un élément constitutifs d’une majorité des anorexies et semble en faire une partie intégrante.

 

Plusieurs points s’opposent à cette apparente identité

  • Les crises de boulimie qui entre coupent les épisodes anorexiques ne sont pas de même nature que la boulimie pathologique. Elles sont dues à une défense devant les restrictions que s’impose le sujet anorexiques, une forme de « lâcher prise » libératoire sur un fond de culpabilité d’avoir perdu le contrôle de soi (d’où le besoin de manger, d’engloutir le plus possible et surtout très très vite). Ce processus n’a rien à voir avec le processus envisagé pour la boulimie pathologique (résorber une angoisse) et on ne devrait pas utiliser le même vocable pour désigner deux éléments liés à des mécanismes différents. Le problème général est que l’on classifie les psycho-pathologies par leurs symptômes plutôt que par leurs causes.
  • Alors que le sujet anorexique présente une dysmorphophobie, et s’évalue toujours comme « trop gros » le sujet boulimique à parfaitement conscience de son surpoids (même s’il peut donner le change par défense) et ne s’alimente pas au prétexte qu’il est trop maigre. Ceci démontre des mécanismes très différent. L’anorexique aura un besoin obsessionnel d’être toujours plus maigre, alors que le boulimique continuera de manger au niveau de son besoin pour calmer son angoisse.

 

Anorexie et boulimie sont de même origine : la crainte de « devenir grand ». Mais cette crainte peut s’actualiser selon plusieurs modes notablement différentes. En thérapie on ne doit pas confondre ce qui est de nature différente afin d’adopter la méthode thérapeutique la mieux adaptée. Gardons en mémoire que la boulimie se développe sur un fond d’angoisse et l’anorexie sur un fond d’anxiété.

 

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