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Philosophie-magazine-HS-15Nos enfants partent faire le Djihad en Syrie, le terrorisme monte, l’école n’est plus ce lieu neutre quelle était censé être, .. panique à bord, prenons vite des mesures !

Nos énarques phosphorent à fond. Et si on faisait chanter la Marseillaise à l’école, voila qui pourrait générer un sentiment d’union nationale autour de notre drapeau ! Seulement, si chanter en choeur peut créer un sentiment de communion, il reste passagé, limité à l’instant. Chanter ensemble, cela s’appelle une chorale, pas une société.

On a tendance à tout prendre à l’envers.

On apprend à nos enfants l’économie à l’école. C’est bien ! Mais avant de parler économie, il faut parler sociologie. L’économie n’est pas une fin en soit, elle décrit les meilleurs moyens (supposés) pour assurer le bien être à une société. C’est donc bien la définition de cette société qui va conditionner l’économie.

Dans quelle société vivons nous, quelle société voulons nous, c’est le propos de la sociologie. Avant de parler économie, parlons sociologie !

La société est faites d’individus avec chacun leur culture, leur histoire, leurs aspirations, leurs capacités. C’est la somme des ces hasards et des ces nécessités qui font une société, qui en définissent les règles et les limites. Avant de parler sociologie, essayons donc de comprendre ces individus, voyons comment ils fonctionnent, comment leurs désirs s’agrègent pour créer une société. Parlons psycho-sociologie et psychologie en premier !

Comprendre un individu c’est bien sur avant tout définir ce qu’il est, ses origines, ses finalités ( s’il en est ), ses raisons d’être, ses nécessités. On ne peut pas comprendre ce que l’on ne connaît pas. Avant toutes choses soyons philosophe !

Les religions ont bien saisis le problème, elles proposent avant toutes choses une définition de l’homme. En général une créature de Dieu, destinée à le servir et lui obéir sous peine de sanctions. On peut être pour ou contre, mais en tous cas, c’est la bonne approche. Ensuite on fixe les règles divines qui définissent les nécessités de la condition humaine, et là dessus on construit une société, et pourquoi pas des modèles économiques. Les religions marchent dans le bon sens,allant de Dieu à l’homme, et de l’homme à la société.

Pourquoi les athées et les laïcs ont ils une démarche inversée et pensent ils pouvoir s’intéresser à l’économie en premier, ex nihilo. Elémentaire mon cher watson ! En posant en premier une définition de l’homme dans une démarche philosophique on se trouve vite confronté à la transcendance, à la métaphysique, on flirte avec le religieux ! Comme on se veut athée, ou en tous cas laïc c’est un problème très gênant. Admettre toute transcendance remettrai en question toute notre position, définir l’homme en niant toute transcendance devient très compliqué. Alors on élude le problème et on se content de définir ce qui est mieux pour l’homme, même si on n’a aucune idée de ce qu’il est et de ce dont il a besoin ! Nous les athées et les laïcs, faisons notre examen de conscience, nous n’avons pas résolut le problème de la transcendance de l’homme, nous l’avons évacué, oublié !

Maintenant, si nous voulons apprendre à nos enfants le « vivre ensemble » on peut leur inculquer plein de règles morales, les règles de civilité, … en quelque sorte « la loi ». Ils pourront les réciter par coeur comme une fable de La fontaine ou les tables de multiplication, mais sans les intégrer à leur vécu, sans se les approprier, et donc sans en vivre la nécessité. Une sorte de processus de dressage !

De grâce, inversons les process d’apprentissage. Faisons réfléchir les enfants sur la notion philosophique de l’homme, ses diverses représentations, son infini diversité. Ensuite, parlons rapports humains, psychologie, communication, établissement des valeurs. On pourra, alors, aborder les notions de société, de morale, de vivre ensemble. N’assenons pas aux enfants des règles pré établies qu’ils ne pourront observer que dans la coercition. Aidons les à faire le chemin qui les amènera à les découvrir par eux même, à en faire leurs règles, on peut penser qu’alors il aurons à coeur de les vivre.

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