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Comparaison entre les pensées occidentales et asiatiques

Il existe beaucoup d’opposition, en tout cas en apparence entre la pensée occidentale et la pensée asiatique. Nous parlerons ici de la pensée asiatique traditionnelle et non de cette nouvelle pensée asiatique terriblement influencée par le monde occidental

  • La pensée occidentale est beaucoup plus dualiste que la pensée asiatique. Elle se décline d’avantage en termes d’opposition marquées, blanc ou noir, bon ou mauvais, raison ou tort, alors que la pensée asiatique est plus nuancée, prête à accepter les paradoxes et les contradiction.
  • Si les religions asiatique sont du même ressort que celle que nous connaissons en occident (dieu tout puissant, rites et dogmes obligatoire, institution hiérarchique dominante et prédatrice, principe de récompenses et punitions …) elles présentent des différences significatives quant à la représentation des divinités. Les dieux occidentaux ont une nature plus divine, très peu rattachés au monde terrestre, alors que les divinité asiatiques ont une présence, un vécu terrestre avéré. Bouddha, divinisé par ses fidèles, n’est même pas, en théorie, un dieu mais un homme porté par ses mérites terrestre à l’état divin.
  • Enfin, et c’est le sujet que je voudrais développer, si toutes deux distinguent dans le parcours religieux le but à atteindre et le chemin à parcourir pour y arriver, elles traitent ces deux notions de façon très différentes

Dans les pensée asiatiques, s’il existe un but à atteindre (le nirvana ou la sainteté chez les bouddhistes, la réincarnation dans des êtres supérieurs pour les hindouiste) c’est le chemin choisi pour y parvenir (la voie) qui importe le plus.

Dans la pensée occidentale, au contraire c’est le but qui est privilégié quel que soit le chemin emprunté pour y arriver

Qu’importe la bouteille pourvu qu’on ait l’ivresse

 Pour un occidental réussir c’est avant tout atteindre son but, réaliser son rêve …. et bien sûr avoir sa « Rolex »
On connait bien dans notre monde nombre de parvenus, richissimes, qui se sont enrichit par des chemins, sinon délictueux, du moins à la frontière de la légalité et violant toute morale. Ils sont cependant respectés et surtout enviés, ce qui est plus grave. Dans l’Asie moderne ce genre de comportement et de jugement est malheureusement devenu des plus courant.

La voie en Asie est assez différente. Le but à atteindre n’est plus purement matériel mais plutôt de portée morale. Le but est l’excellence, le parfait, … en fait l’infini sagesse totalement inaccessible. C’est en ce sens que le chemin, la voie prend toute son importance.

On retrouve un peu cette fonction dans certaines visions de l’art. Si on se pose la question de savoir ce qu’est l’art, ce qu’est le beau, qu’est ce qui est une œuvre d’art et qu’est ce qui ne l’est pas on a du mal à trouver une définition qui tienne vraiment la route. Rien n’est jamais beau ni laid, tout dépend du regard que l’on porte dessus. Rien n’est de l’art ou pas de l’art, tout dépend de la définition à laquelle on se réfère (puisqu’il n’existe pas de définition consensuelle de l’art et que s’il en existait une, l’art ne serai sans doute plus de l’art). Alors ce qu’il reste c’est la démarche artistique, la recherche du beau, du parfait, le chemin vers le spirituel. Ce n’est pas toujours la façon d’être de certains artiste occidentaux qui privilégient, à travers leurs œuvres la reconnaissance, le positionnement social et les subsides. Ne les blâmons pas, ils sont pris dans le tourbillon du monde et chacun doit mener sa vie à sa guise.

L’art traditionnel asiatique, les jardin zen, la calligraphie, les Haïku, ont une visée spirituelle qui dépasse l’œuvre réalisé. c’est les progrès de l’homme à travers la réalisation de son oeuvre qui prime sur l’oeuvre elle-même.

On retrouve cette dualité dans le fameux « débat quantique » qui a opposé Albert Einstein et Nils Bohr. Après la mise en évidence par Heisenberg du principe d’incertitude dans la mécanique quantique, Albert Einstein défendait la thèse que si une théorie repose sur une incertitude c’est qu’elle n’est pas aboutie et doit être revisité. En d’autres termes, une pensée est vrai ou fausse. Pour Nils Bohr , au contraire cette incertitude ne constitue pas une erreur mais un fait inhérent au système et qu’il fallait l’accepter comme tel. Il n’y a pas dans l’incertitude le vrai ou le faux, mais simplement le possible.

Dans la psychologie relativiste le vécu, l’existence de l’homme et une construction sans fin (autre bien sûr que la mort) par l’accumulation des expériences confrontées au vécu déjà acquis. Ce qui fait l’homme c’est le chemin qu’il parcoure, la voie qu’il se trace (ou qu’il subit) et non pas son objectif final (puisque tout se termine par la disparition de l’être). L’enrichissement de l’homme est ce qu’il devient et non ce qu’il acquière.

La civilisation occidentale à tendance à privilégier « l’avoir », le progrès technologique, l’accumulation des biens matériels, la psychologie relativiste s’intéresse à « l’être », « le devenir » et en ce sens est plus proche de la pensée asiatique que de son pendant occidental.

On ne possède jamais totalement ce que l’on a, on possède toujours ce que l’on est.

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