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La communication, l’échange, la formation des représentations mentales, le positionnement des individus se fait à travers de concrétisations modélisées propres à chaque individu. C’est un élément référant (langage, théorie scientifique …) que chaque individu sait crypter/décrypter à partir des ses propres représentations mentales qui fait le lien entre les communicants.

Prenons par exemple la notion de couleur et le partage d’informations y afférant.

J’ai appris par éducation (ma culture) lorsque l’on me montre un élément bleu à décrypter mon ressenti et à exprimer : cet élément est bleu.

Mon interlocuteur de par son éducation est lui aussi capable de reconnaître cet élément comme bleu et à le formuler ou le ressentir comme tel.

Nous pouvons donc communiquer sur la notion de bleu, de ressenti à ressenti à travers cet élément référant externe. Qu’importe si mon ressenti et celui de mon interlocuteur n’ont rien a voir, le référentiel externe nous permet d’échanger.

Je ne saurais jamais ce que vit réellement l’autre à propos de l’élément bleu, et il ne saura jamais ce que moi je ressent, mais nous pouvons communiquer.

Toute communication passe donc par l’intermédiaire d’un élément extérieur. Pour les couleurs, on les définira par des longueurs d’ondes ou des fréquences pour les couleurs primaires, et par des mélanges de celles ci pour des couleurs composites.

Pour les odeurs on passera, de façon identique, par l’intermédiaires d’éléments connus (sucré, salé, sapide, amer, rose, lavande, caramel,…qui nous serviront de référentiels communs.

Pour la douleur, qui par essence est une représentation interne, personnelle, les référentiels manquent cruellement, ou sont peu normalisés.

Quand Bouddha disait : La douleur n’est qu’une illusion, il ne voulait pas dire que la douleur n’existait pas, mais ne faisait qu’exprimer ce que nous avons développé plus haut sur les références extérieures.

Il existe quand même certaines expériences douloureuses qui peuvent être communes à tout le monde :

La piqure d’une aiguille, vive, extrêmement localisée, non diffusante, est un exemple de référant externe bien connu. Rien à voir avec une douleur dentaire, plus sourde, diffusante, ou avec une migraine qui occupe l’ensemble de l’espace cervical, accompagnée de battements dus à la pulsion sanguine.

Le claquage musculaire, ou encore l’entorse, bien connus des sportifs, cette douleur brutale sous forme de brulure, relativement localisée, pourrait être référant pour ceux qui l’on connu.

La brulure par le feu, violente et persistante, pourrait également servir de point de convergence.

Le problème est, bien sur dans l’apprentissage. On peut apprendre aux enfants à reconnaître un carré bleu, un carré rouge, mais qui leur imposera l’expérience de la douleur ?

Aujourd’hui les enfants, leçon de douleur, nous allons apprendre la piqure d’aiguille ! Ou la brulure sur un réchaud à gaz ! Ou encore la douleur dentaire ! … au fou !

Faute de ces expériences universelles, qu’a juste raison, nous refusons de vivre et donc d’apprendre, le langage de la douleur reste très informel et soumis aux aléas des expériences personnelles. D’ailleurs il est fort difficile pour un médecin d’obtenir chez un enfant la description des ses symptômes douloureux. Tout ce qu’il obtiendra comme information sera « bobo » terme générique pour référencer toutes douleurs.

Un système astucieux à été mis en place pour décrire approximativement l’intensité de la douleur (le référencement sur un échelle de 1 à 10) mais rien n’existe réellement pour en décrire la nature. Un langage qui reste à inventer … et surtout à enseigner et apprendre!

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